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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Francine Paquin
Le rosaire dans la ville

La folie d’amour du don de Dieu : L’eucharistie

Imprimer Par Francine Paquin

JÉSUS ESTUNE PERSONNE

Certains diront que ce langage n’est pas populaire. Ils ont raison. Ce langage du cœur s’adressant à Jésus, mon Bien Aimé, en surprendra plus d’un. Il serait mieux accepté si ces mots d’amour étaient adressés à un homme provenaient de sa bien aimée. 

  Jésus est le Fils de Dieu, il est parfaitement Dieu et parfaitement homme, un homme venu sur la terre pour rencontrer notre humanité, pour la vivre pleinement, il a épousé notre condition humaine, sauf le péché.  Il est une PERSONNE avec un cœur de chair qui bat dans sa poitrine, un cœur qui aime comme jamais personne ne pourra aimer. Sur la terre, Jésus a connu la tendresse mais aussi la souffrance, le rejet, l’abandon, l’indifférence, lui qui aimait tous les êtres humains avec une sensibilité et une délicatesse extrêmes. Dans un amour gratuit et total, il soignait, consolait, guérissait ceux qui souffraient. Jésus savait qu’il risquait de ne pas être aimé en retour mais il respecte notre liberté, jamais il ne forcera la porte de notre cœur. Jésus désire des cœurs qui l’accueillent librement afin de pouvoir les combler, leur partager son bonheur, son amour du Père dans l’Esprit. Jésus est patient envers ses frères et sœurs en humanité, il connaît nos souffrances, nos combats et malgré nos indifférences et nos rejets, il demeure avec nous, il ne nous abandonnera jamais même si nous, nous l’abandonnions. 

   Un jour, parmi ceux qui le suivaient, plusieurs décidèrent de ne plus le suivre. Jésus a demandé à ses apôtres : « Et vous, allez-vous partir vous aussi? » (Jn, 6,67) Comme Jésus, nous ne voulons pas voir partir ceux que nous aimons! Jésus savait que ceux qui partaient s’éloignaient de leur propre salut. Dieu, en Jésus ne veut perdre aucun de ses enfants, c’est ce qui blesse son cœur aimant. À la demande de Jésus, l’apôtre Pierre lui a répondu : « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle, et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » (Jn, 6, 67 -68- 69) Parce que Jésus a osé leur parler du don de sa vie : « Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jn, 6, 55-56) Ces gens qui l’ont quitté n’avaient pas encore compris que Jésus a tellement voulu se faire proche de nous en se donnant tout entier, ce don d’un amour absolu les a rebutés, c’était trop pour plusieurs, ils n’ont pas été capables d’accueillir autant d’amour, leur foi était trop faible. Et nous, savons-nous accueillir avec amour ce don sublime à chaque eucharistie!

    Avec un coeur de père et de mère, peut-on dire aussi, de grand-maman, de grand-papa, Jésus manifestait sa tendresse aux petits enfants : « Laissez venir à moi les enfants. Si vous ne redevenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. » (Mt, 19, 14) Jésus avait une prédilection pour les petits et ceux qui leur ressemblent, les cœurs purs, simples et humbles. Jésus était rempli de compassion pour les foules qui voulaient l’entendre; il leur enseignait sa Parole, nourrissant leur cœur et aussi, leur faim corporelle. (Mt, 14, 13-21)

   Jésus, parfaitement humain, réagit devant le mal qui le blesse. Devant la violation des vendeurs du temple qui profanaient la Maison de son Père, Jésus entra dans une grande colère : « Jésus entra dans le Temple et mit dehors tous ceux qui vendaient ou achetaient dans le Temple. Il retournait les tables des changeurs de monnaie et les sièges des vendeurs de colombes. Il leur disait : »Il est écrit : Ma maison sera appelée Maison de Prière mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. »  Comme Jésus, nous avons parfois à témoigner du Nom de Dieu, au nom de notre foi, défendre sa Parole.

  Tout au long de sa passion, Jésus a été abandonné, rejeté, humilié. Dans son humanité meurtri, il a poursuivi seul le chemin qui le menait au Calvaire. Comme nous parfois, il s’est senti abandonné de son Père, de son Dieu.« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt, 27, 46) ) alors qu’il expirait d’amour. Son amour était trop grand pour que les hommes comprennent qu’il marchait  librement vers le Calvaire, qu’il les portait tous dans sa croix avec un amour infini. Sa vie donnée par amour fait de nous les enfants du Père, « Je monte vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu. » (Jn, 20, 17) Dans la mort et la résurrection de Jésus, nous sommes devenus les enfants de l’Amour mis au monde par le corps et le sang de Jésus toujours présents parmi nous dans l’eucharistie, avec toute son humanité et sa divinité. Sa vie, il nous la donne encore et encore dans l’eucharistie pour nous nourrir de l’abondance de son amour. Plus nous nous conformons à l’humanité de Jésus, plus sa divinité nous humanise sous le regard du Père qui reconnaît son Christ en nous. Avec Lui, nous pouvons être eucharistie pour la vie du monde.

   Tant d’événements pourraient encore nous faire comprendre la profonde humanité de l’Homme-Dieu! Si quelqu’un peut comprendre notre besoin d’amour, c’est bien Jésus. N’oublions jamais que Jésus est une Personne bien vivante au milieu de nous et qu’il est bon de lui parler, de lui exprimer nos difficultés, notre amour, nos peurs, nos joies, tout ce que nous sommes. De son cœur transpercé par la lance ont jailli les dernières gouttes de son sang et d’eau. Seule la folie d’un tel amour vécu pour nous, pour son Père pouvait transformer la mort en Vie, offrir la joie du don qui transforme tout si nous lui en donnons la permission. Plus notre humanité s’attachera à celle du Christ-Jésus, plus notre humanité divinisée revêtira celle de Jésus, plus nous entrerons profondément dans la connaissance amoureuse du Père, du Fils et de leur Esprit d’amour. Jésus est la joie du Père, soyons-le avec lui.

  À l’annonce de l’ange venu de la part de Dieu, Marie a accepté d’être la Maman de Jésus, elle a dit oui, elle a accueilli la volonté du Père, elle a mis au monde la Personne de Jésus, son divin Fils pour l’aimer et le donner au monde au pied de la croix. À notre tour, disons oui  à  l’amour du Fils de Marie. Parlons à Jésus à cœur ouvert, sans crainte, qui que nous soyons, importe ce que nous vivons, importe notre passé, il est toujours là pour nous. Alors, oui, je peux écrire et parler d’amour à la Personne de Jésus, mon Bien Aimé, il reçoit toutes les confidences de mon cœur. À votre tour de lui parler ou de lui écrire.

Toute ma vie, je vais te bénir
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin, je serai rassasiée;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
(Ps, 63,5)  

Le rosaire dans la ville

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