Spiritualité 2000 met à votre disposition 22 années d’archives, soit près de cinq mille articles. Un grand merci à tous nos artisans qui ont su rendre possible cette aventure ayant rejoint des millions d’internautes.

Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Francine Paquin
Le rosaire dans la ville

Le baptême de Jésus

Imprimer Par Francine Paquin

Premier mystère lumineux

Au baptême de Jésus, les cieux s’ouvrirent : l’Esprit, comme une colombe, reposa sur lui, la voix du Père se fit entendre : «Celui-ci est mon fils bien-aimé; en lui, j’ai mis tout mon amour.» (Mt, 3, 16-17) Au baptême de Jésus, le ciel s’ouvre pour rejoindre notre humanité dans le Fils bien-aimé du Père. La Trinité Sainte est présente, elle se révèle dans les trois Personnes divines; lors du ministère de Jésus, elles manifesteront leur présence au cœur de l’Évangile, une présence tangible dans notre monde. «Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux habiles et de l’avoir révélé aux tout petits.» (Mt, 11, 25) «Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière Il me glorifiera car c’est de mon bien qu’il prendra pour vous en faire part.» (Jn, 16, 13, 14)  

  En soi, Jésus n’a pas besoin d’être baptisé, il est le Saint de Dieu mais il est venu parmi nous, il s’identifie à nous, sauf le péché. À son baptême jusqu’à sa mort sur la croix et dans sa résurrection,  Jésus accomplit sa mission de Sauveur, le Messie envoyé pour nous sauver de la mort éternelle. Lorsque nous recevons l’eau baptismale, nous sommes plongés dans la mort et la résurrection du Christ pour renaître à la vie divine de la sainte Trinité. À chaque personne baptisée, le Père redit comme à son divin Fils : tu es mon fils, ma fille bien-aimée en qui j’ai mis tout mon amour. L’enfant de Dieu entre dans la grande famille chrétienne, frère et sœur de Jésus, ayant le même Père dans les cieux.

    Lorsque Jésus se fit baptiser, il n’avait pas encore commencé son ministère. Le ministère de Jésus débute par son baptême; il reçoit du Père son envoie en mission. Son Père l’accompagne de son amour. Jésus l’affirme : «Je suis dans le Père et le Père est en moi. Tout l’enseignement que je vous ai donné ne vient pas de moi, mais le Père demeure en moi, pour accomplir ses propres œuvres » (Jn, 14, 10) L’Esprit-Saint repose sur Jésus, il l’accompagne et le soutient dans sa mission de Rédempteur. La manifestation du Père et de l’Esprit lors du baptême de Jésus est significative. À son baptême, Jésus identifie sa nature humaine : il est le Fils de Marie et de Joseph le charpentier, il se fait baptiser comme ses contemporains. Mais il y a beaucoup plus : de son Père et de l’Esprit-Saint, Jésus reçoit le témoignage dû à sa nature divine : il est l’Envoyé de Dieu pour répandre la Bonne Nouvelle, faire connaître au monde l’amour de son Père.  

   Jean le Baptiste envoyé pour préparer le chemin du Seigneur dira : «moi, je baptise dans l’eau en vue de la conversion. » (Mt, 3, 11)  Jean le Baptiste proclame la conversion du cœur, le renoncement au péché, le retour des enfants d’Israël vers Dieu. L’ouverture du cœur envers le prochain, l’attachement  aux commandements de Dieu. «Convertissez-vous car le Royaume de Dieu est proche. Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.»  Jean connaissait les Écritures, les prophètes, mais il ne savait pas encore qui était ce Messie envoyé par le Père. Jean avait beaucoup entendu parler des œuvres réalisées par le Christ. De sa prison, il envoya ses disciples demander à Jésus : «Es-tu  celui  qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? » (Mt,11, 3) La réponse de Jésus annonce l’accomplissement du Royaume de Dieu parmi son peuple : «Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute! » (Mt, 11, 4-5-6) 

  Jean rend témoignage à Jésus : «C’est lui le Fils de Dieu » lorsqu’il affirme : «Celui qui m’a envoyé baptisé dans l’eau m’a dit : Celui sur qui tu verras descendre l’Esprit et demeurer, Celui-là baptise dans l’Esprit-Saint.» (Jn, 1, 33)   Aussi, Jean le Baptiste dira en voyant Jésus : «Voici l’agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde.» (Jn, 1, 29) Jean Baptiste prophétise : l’Agneau de Dieu, Celui qui ira jusqu’à la mort sur la croix comme un agneau que l’on conduit à l’abattoir. Mais ce n’est pas la fin. Sur la croix, Jésus vit un baptême de sang, il a tout donné : de son côté transpercé sortiront du sang et de l’eau. Si Jésus a porté dans sa croix l’humanité pécheresse, c’est lui aussi qui la relèvera dans sa croix et sa résurrection pour la guérir de son péché.  La victoire de Jésus sur la mort est déjà annoncée : «L’Esprit du Père et du Fils conduit le peuple de Dieu. «Je vais vous envoyer d’auprès du Père le Protecteur, et quand il sera là, l’Esprit de Vérité, qui vient du Père, il me rendra témoignage.» (Jn, 15, 26) «Jésus baptise dans l’Esprit-Saint et dans le feu,» (Mt, 3, 11) Ce même Esprit-Saint qui guide l’Église de Jésus-Christ est ce feu qui purifie, illumine, répand l’amour dans les âmes, ce feu qui enflamme les cœurs du désir brûlant de travailler pour le Royaume de Dieu. Aussi, Jésus dira à Nicodème : «En vérité, en vérité, je te le dis : si l’on n’est pas né de l’eau et de l’Esprit, on ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu.  (Jn, 3, 5)

   Le baptême laisse dans l’âme une marque indélébile qui ne peut être effacée même si la personne renie sa foi, son adhésion à la vie chrétienne. Le baptême ouvre la porte aux autres sacrements dont peut bénéficier l’âme fidèle; ainsi, elle fait fructifier la grâce reçue lors de son baptême et dans les sacrements mis à sa disposition. Ceux qui meurent sans avoir connu le Christ et n’ayant pu être baptisés, si leur vie à été conforme aux valeurs morales inscrites dans leur cœur,  à l’heure de la mort, ils peuvent être sauvés en reconnaissant en Jésus, le Fils de Dieu, leur Sauveur. 

   À plusieurs reprises dans l’Évangile, Jésus redit l’importance de croire en lui comme étant le Fils de Dieu pour être sauvé. «C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il vient à mourir, vivra. Le vivant, celui qui croit en moi ne mourra pas pour toujours. Crois-tu cela? Marthe répondit : «Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.» (Jn, 11, 25-26-27) Ou encore : «celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné.» (Mc, 16, 16) Les personnes qui meurent martyres en répandant leur sang par fidélité au Christ reçoivent un baptême de sang. Les saints innocents, par exemple, tués par Hérode ont vécu un baptême de sang. Il existe également un baptême de désir. Ceux qui meurent avant d’avoir pu être baptisés alors qu’ils le désiraient sincèrement dans leur cœur auront vécu un baptême de désir. 

  1. C’est dans sa Pâque que le Christ a ouvert à tous les hommes les sources du baptême. En effet, il avait déjà parlé de sa passion qu’il allait souffrir à Jérusalem comme d’un «baptême » dont il devait être baptisé (Mc, 10, 38) Le sang et l’eau qui ont coulé du côté transpercé de Jésus crucifié (Jn, 19, 34) sont des types du baptême et de l’eucharistie, sacrements de la vie nouvelle : dès lors, il est possible «de naître de l’eau et de l’Esprit » pour entrer dans le Royaume de Dieu. (Jn, 3, 5) 
  1. Réf. : catéchisme catholique, nu. 1225

Le rosaire dans la ville

Les autres thèmes