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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Marcel Dumont, o.p.
Le rosaire dans la ville

Mystère lumineux : Les noces de Cana

Imprimer Par Marcel Dumont, o.p.

«Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin la mère de Jésus lui dit : ‘Ils n’ont pas de vin.’ Jésus lui répond : ‘Femme, que me veux-tu? Mon heure n’est pas encore venue.’ Sa mère dit à ceux qui servaient : ‘tout ce qu’il vous dira, faites-le.’» (Jn 2, 1-5))

Les noces de Cana, voici l’appel du Grand mystère, celui du Verbe fait chair qui est venu épouser toute chair blessée! Marie, comme tu as une place prépondérante en cet épisode, en ce mystère de la vie de ton fils! C’est toi qui es d’abord invitée à la noce, toi la mère! En fait, jamais ton nom n’est mentionné dans ce récit, tout comme si le mystère qui t’habitait était appelé en même temps que celui de Fils de Dieu à être dévoilé. Et quel mystère! Celui de la Femme, celui de la Mère des mères! ‘Femme, que me veux-tu? Mon heure n’est pas encore venu’, te dit Jésus, ton fils. D’emblée, nous avons l’impression qu’il te manque de considération, qu’il te repousse et qu’il ne comprend pas ton intervention, une intervention toute maternelle, et pourtant! Et pourtant, à ces paroles qui viennent de son ministère de Verbe de Dieu, c’est le Père qui, en toute vérité, vient révéler ta mission auprès de l’humanité et ta mission auprès de son Fils, son unique!

Femme! Une parole on ne peut plus biblique qui résonne des confins de l’univers visible et invisible. C’est le Père lui-même qui vient te marquer de ta propre mission de mère, c’est comme si tu recevais toute autorité en ces Noces, toi la première invitée, c’est toi qui reçois une mission d’intercession si importante que, c’est comme si tu obtenais du Père une autorité singulière en la vocation de rédempteur du Fils : ‘Femme… mon heure n’est pas encore venue’. Jésus au fond de lui-même connaît très bien la place unique qui te revient, celle d’être auprès de lui, de l’accompagner. Cependant, c’est là bien plus qu’un simple accompagnement de compassion, ne fusse que maternelle. Il est du ciel cet accompagnement, il est mission auprès du Fils, il est intercession constante auprès de Lui. Il est, en fait, dit de maternité divine, une grâce de l’Esprit, reçue à l’Annonciation, qui te permet de soutenir la mission de Jésus. ‘Mon heure’! celle de la croix, viendra, et tu seras là, avec Lui!

Mais, à ces Noces, cette unique noce qui rassemble déjà le ciel et la terre, tu intercèdes maternellement pour le bien de la joie. Oh! non pour celle qui enivre, mais pour celle qui réjouit déjà le cœur des invités pour le festin de l’Agneau à venir. ‘Faites tout ce qu’Il vous dira’, diras-tu! Et voici que les serviteurs – les serviteurs que nous sommes d’ailleurs – à ta directive de mère, de mère envoyée par le Père vont puiser de cette eau qui servira de signe pour le premier miracle. Nul ne savait d’où venait ce vin, ce vin en provenance d’une vigne qui n’avait d’égale que le fruit du pressoir de la Croix. Les serviteurs, eux, le savaient, ceux qui obéirent à ta maternité toute divine. Quel beau secret pour les disciples, celui d’entrer en ton intimité, en ce ministère maternel qui te fut confié : t’accompagner à la l’unique Noce et se savoir aux première loges de la joie du Ciel, celle qui enivre le cœur pour l’éternité… Merci Père de nous avoir donné Marie, La Femme, qui oeuvre avec ton Fils!

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