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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Marcel Dumont, o.p.
Le rosaire dans la ville

Mystères douloureux : Le couronnement d’épines

Imprimer Par Marcel Dumont, o.p.

Couronnement d'épines

« Les soldats tressèrent une couronne avec des épines et la posèrent sur sa tête. Ils lui frappaient la tête avec un roseau, ils crachaient sur lui et, se mettant à genoux, ils se prosternaient devant lui. ». (Mc 15, 1719). Une couronne, oui, une couronne! tu es bien roi, toi le Roi des rois, le roi de l’univers visible et invisible. Comment peux-tu en être arrivé là, ô Seigneur? Comment les hommes que tu as créés avec amour ont-ils pu en arriver là avec toi, toi Créateur de chacune de nos vies! La vie en nous aurait-elle oublié ne serait-ce que l’impression du souffle qui nous donne la vie à chaque instant. Le péché nous aurait-il fait perdre le moindre soupçon de sagesse humaine, nous donnant comme raisonnable que l’univers est soutenu par un ‘maître et Seigneur’. Quelle abjection pour toi de recevoir cette couronne et quelle souffrance. Tu l’as signalé bien souvent à des âmes saintes que ta couronne d’épines t’avait beaucoup coûté.

Seigneur Jésus, par cette petite méditation, nous voulons nous unir à toi et essayer de comprendre un peu ce mystère. Non pas tant la misère de notre péché qui t’a causé tous ces tourments, mais, bien d’avantage, l’amour qui t’a conduit à une si grande donation de vie. Ton corps, tout ton être est « sponsal », donné, livré, offert dans un amour irrévocable! Nous comprenons par-là que tu glorifies le Père par le don de ta vie. « Ma vie nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne »,  nous enseignes-tu en saint Jean. Toute ta chair est ainsi livrée à l’amour, aucun membre de ton corps, lors de ta passion, n’est épargné par le don de l’être qui t’appelle tout au fond des profondeurs trinitaires. Tu dois tout livrer, tu dois te donner, tu dois être consommé. Même le temple de la Sagesse de ton humanité n’y échappe pas. Et, de surcroît, parce que tu es venu communiquer à l’humanité blessée la Sagesse divine qu’est le don de la vie par sa propre vie. Voilà l’ultime Sagesse, voilà l’ultime Amour! Que de péchés d’orgueil nous en coûteront afin de recevoir un peu d’humilité pour entrer dans ce mystère de donation. L’Amour est don, ta chair est don, ta vie est don!

Vierge Immaculée! Tu aurais sans doute bien voulu retirer cette odieuse couronne du crâne de ton fils. Voir la Sagesse incarnée ainsi crucifiée devait être intolérable. Mais pourtant, au plus profond de tes entrailles, en divine maternité, toi la toute relative à la Trinité, une lumière intime t’enseignait que la chair du Fils devait aller jusqu’à cette extrémité. Ne l’avais-tu pas déjà embrassé, cajolé, protégé de tes bras de mère cette divine sagesse! Et maintenant, tu te devais de l’offrir, afin d’entrer toi-même dans la volonté du Père : la filiation éternelle du Fils se devait de nous faire pénétrer l’espace d’éternité. Oh! qu’il en coûte à notre intelligence d’homme de pouvoir considérer l’amour à ce point livré.  Vierge Marie, notre mère, enseigne-nous à contempler, le Roi Notre Seigneur, dans toute la beauté trinitaire qu’il nous expose. Sa couronne d’épines ne peut que nous élever dans la Gloire en donnant la vie, la Vie éternelle!

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