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Responsable de la chronique : Marius Dion, o.p.
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Être confirmé. Deux témoins fribourgeois s’en expliquent

Imprimer Par Gérard Tingeely

Confirmation-adulte

Dans un diocèse de Suisse (unité pastorale Saint-Joseph du Grand-Fribourg) des dizaines d’adultes reçoivent la confirmation. Deux témoins fribourgeois s’en expliquent.

“Je ne crois pas pour être heureuse, je crois, simplement. J’ai été des fois malheureuse mais je croyais quand même”. Arrivé en Suisse il y a plus de huit ans sans rien connaître de ce pays, Leticia Tapia Gonzales recevra à la Pentecôte le sacrement de confirmation avec d’autres adultes du diocèse. Une étape nécessaire pour pouvoir se marier au Mexique, en août prochain. C’est une étape spirituelle, pas seulement un papier à faire. Chez moi, on confirme plus tard, en général avant de se marier”. Issue d’une famille qui s’est toujours considérée très croyante, Leticia, 28 ans, ne fréquentait plus les messes traditionnelles en latin de son pays, noyées d’encens. “Dans les homélies, le diable était toujours présent, ma sœur et moi en faisions des cauchemars. Et c’était dur de trouver des prêtres qui ne parlent pas de politique”.

UN BON CLIMAT
A Saint-Pierre, avec des homélies moins politisées, elle a trouvé son bonheur. Tour comme dans le groupe de préparation à la confirmation où la discussion en petits groupes sur des textes et des activités se déroulaient dans un bon climat. “J’ai aussi beaucoup discuté avec ma marraine, une cousine. Et les échanges ont été très approfondis avec mon accompagnateur Jean-Marc”. Leticia, avec deux diplômes en poche (relations internationales, management public), espère maintenant trouver un travail en Suisse pour quelques années.

Le médecin-dentiste Martin Hüging, 50 ans, est entré en pleine communion de l’Eglise catholique le soir du Jeudi saint. Né de parents allemands très engagés dans l’Eglise évangélique réformée, ayant passé toute sa jeunesse dans le canton de Vaud, avec les étapes usuelles (école du dimanche, confirmation à 16 ans), celui qui est alors assistant rencontre Rocio, sa future épouse d’origine péruvienne. Ils se marient civilement en 1995. Et quand l’aîné (18 ans aujourd’hui) de leurs trois enfants paraît, l’inévitable question: dans quelle religion l’éduquer? “Celle de la maman, ça coulait de source, elle s’en occupait tout le temps”. Les trois enfants seront donc baptisés.

AVAIS-JE LE DROIT ?
Au début, Martin fréquentait autant le culte que la messe. Celle-ci, avec parfois 3-4 célébrants, m’était étrange. Cà me posait plein de questions. Et le fait de devoir sortir le porte-monnaie à la quête me choquait. Et comme protestant, je me demandait si j’avais le droit de communier”. Sa femme était très croyante et engagée, “elle a été le moteur”, le couple se marie religieusement seize ans plus tard. Pour Martin, qui est assez pour les règles, cela est un déclic. “Je vivais comme un catholique sans l’être vraiment. J’avais le cul entre deux chaises. Comme les concubins à propos du mariage, il faut bien une fois se poser la question. L’histoire de la confession aussi me retenait”. L’année de la miséricorde le stimulera à faire le pas souhaité par son épouse. “L’Eglise est une communauté qui soutient, donne de l’énergie, une bouée de sauvetage qui permet d’être heureux. Quand vous êtes dans un milieu qui vous plaît, vous essayez de vous intégrer. Et je ne vais pas trouver le chemin de la vie éternelle tout seul. Surtout, je ne pars pas fâché avec les protestants !” tient-il à souligner.


Texte emprunté à L’essentiel. Votre magazine paroissial, Unités pastorales du Grand-Fribourg, Suisse, mai 2016, p. 11 (Propos recueillis par Gérard Tingeely)

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