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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Marcel Dumont, o.p.
Le rosaire dans la ville

Mystère joyeux : la Visitation

Imprimer Par Marcel Dumont, o.p.

La Visitation

« Or, quand Élizabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : ‘Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi? » (Lc 1, 41-43). À « la salutation de Marie », nous dit l’évangéliste Luc! Que communiquais-tu donc au seul timbre de ta voix, au seul souffle de ta vie, ô Marie, la missionnaire, la théophore, celle qui porte Dieu pour le communiquer au monde? Comment se fait-il que les entrailles d’Élisabeth, ta parente, se mirent à tressaillir d’allégresse au souffle de la Nouvelle Alliance qui jaillissait de toi. L’Esprit, n’était-il pas la contagion, la communion de vos seins maternels! Et les enfants, de se reconnaître, à Jean de reconnaître l’Agneau, lui l’ami de l’Époux qu’il servira jusqu’à son dernier souffle, témoignage ultime devant la ténèbre entourant le cœur d’Hérode lui interdisant de recevoir ce souffle de vie divine, celui qui a pétri le cœur de tout prophète!

Oui, Marie, portée et poussée par l’Esprit, tu pars en hâte, traversant les montagnes de Judée, jusqu’à la maison d’Élisabeth; tu pars en hâte jusqu’à ce jour traversant le ciel et la terre pour rencontrer ta parente, toute âme fille de l’Église qui voudrait bien recevoir ta salutation et laisser ses entrailles vibrer à la vie de l’Esprit. Comment ne pas te recevoir, comment ne pas t’ouvrir notre maison, notre sanctuaire afin d’accueillir le Maître de la vie. « Comment « m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi? Comment est-il possible qu’encore aujourd’hui ces paroles puissent retentir avec la même énergie spirituelle, avec la même grâce d’allégresse intérieure qui transfigure l’âme croyante au point de la transformer en prophète de la Nouvelle Alliance. Jean, saint Jean-Baptiste, toi, le précurseur de « l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde », vient au devant de chacune de nos intimités mariales et prépare nos cœurs, avec ta sainte mère Élisabeth, à ne jamais refuser la visite de Marie.

Visitation de la Vierge de Nazareth qui donna et qui donne toujours le courage à l’Église d’annoncer prophétiquement la vérité, la vérité incarnée en la personne de Jésus. Aucune ténèbres ne peut résister devant sa Lumière : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. […] Jean n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. » (Jn 1, 4-5;8) Témoin! Prophète! La lumière qu’est le Christ Jésus pousse vers l’avant celui ou celle qui reçoit ‘La vistitation’ de Marie. Marie, théophore, porteuse de la lumière divine capable de boulverser tout cœur ‘hérodien’ empêtré dans les ténèbres du monde.

Heureuse visitation! Heureux souffle de vie! Heureuse vie de l’Esprit qui porte le Christ au monde. Marie, ne cesse pas de venir frapper à notre porte, quel que soit le jour, quelle que soit l’heure. Le Père t’a choisie pour communiquer son Verbe de vie au monde meurtri. Que ta maternité continue d’engendrer de nouveaux ‘Jean-Baptiste’ qui n’auront pas peur, à leur tour, de proclamer la vérité telle qu’elle est et telle qu’elle doit être afin de délivrer toute âme emprisonnée et de communiquer le souffle de l’Esprit! ‘Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni!’

Le rosaire dans la ville

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