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Nous deux,

Responsable de la chronique : Caroline Pinet
Nous deux

Les premiers pas

Imprimer Par Caroline Pinet

En ces temps troublés dans le monde, nous prenons toute la mesure du mot « paix ». En temps de paix, ce mot semble en être un de « bons sentiments ». Il nous est acquis, la guerre semble résider dans les pays lointains. Mon second fils, lorsqu’il avait 3 ans m’avait déclaré un jour, avec des yeux très inquiets « J’ai peur de la guerre ! ». Il y a deux décennies de cela je lui ai répondu « Ne t’inquiète pas, la guerre est très loin d’ici, dans les pays lointains… elle ne viendra pas jusqu’ici… » Il m’avait alors répondu : « Oui, mais moi, si je ne connais pas la route et si je me trompe de chemin et que j’arrive dans un pays en guerre ? » La paix dans nos pays me semblait aller tellement de soi…

Nous réalisons aujourd’hui que nous nous sommes « trompés » de chemin, la guerre s’est étendue dans le monde. Nous sommes souvent impuissants face aux décisions des « grands » de ce monde. Nous savons cependant que pour bâtir la paix, nous devons la développer en nous-mêmes, dans nos couples et dans nos familles et l’étendre par nos gestes.

Notre vie conjugale n’échappe ainsi pas à cette recherche précieuse de paix. Il nous arrive d’avoir des conflits, de nous disputer. La vie irritante n’échappe pas aux époux qui s’aiment. « Moi » est un autre et je vis avec cet « autre » différent de moi et qui ne pense pas toujours comme moi. Cette altérité et ce désir persistant de communion est parfois source de tension. Pourquoi l’autre n’est-il pas plus comme moi ?

Quand surviennent les conflits nous sommes confrontés à la perte de la paix. Le conflit en soi n’est pas mauvais ! Chacun perçoit midi à sa porte et le conflit nous oblige à emprunter le regard de l’autre, à nous déposséder de notre regard unique et envisager un autre point de vue. Le conflit peut être source d’un meilleur avenir à la condition que l’on cherche à solutionner la situation afin que chacun soit pris en compte.

Quand la situation pourrit, n’attendons pas et osons les premiers pas. Ils sont parfois difficiles à poser. Notre orgueil en prend parfois pour son grade, mais la paix dans nos cœurs en vaut largement ce coût. Si chacun des conjoints se sent responsable de la paix, l’initiative sera partagée d’une fois à l’autre sans calcul mesquin.

Le premier pas, c’est ce geste extrême qui déclare à l’autre que l’amour est au-dessus de tout et que c’est lui qui est au centre de la relation. Préparer un geste à poser nous fait déjà entrer dans la paix. L’amour se nourrit bien souvent de concret. Quand le cœur a du mal à retrouver un chemin de pacification, nos gestes peuvent nous y conduire. Ainsi, préparer un thé et l’apporter avec un petit plateau et un petit mot symbolise le drapeau blanc que notre cœur hisse au mât de notre couple. Ces petits gestes, en apparence banals, sont porteurs d’harmonie. Il n’y a pas de petits gestes en amour. Avec des moyens simples, chacun sait ce qui peut faire plaisir à l’autre. Dans un conflit « normal », ce retour à la paix sera emboîté par l’autre et une solution au conflit aura de meilleures chances d’être trouvée.

L’actualité dans le monde devrait nous inviter à rechercher l’amour au-dessus de tout et autour de nous. La paix commence dans nos cœurs et dans nos maisons…

Nous deux

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