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Nous deux,

Responsable de la chronique : Caroline Pinet
Nous deux

« L’accolade de l’Église et le soutien de la miséricorde de Dieu »

Imprimer Par Caroline Pinet

Le synode sur la famille vient de se terminer et le Pape a maintenu la voie d’une Eglise au visage du Christ. François n’a de cesse de marcher dans les pas des Evangiles. Il n’est donc pas étonnant qu’il s’appuie d’abord sur la compassion, l’écoute, la bienveillance, le pardon. Il a cherché à ouvrir une voie d’accueil pour les divorcés-remariés dans l’Eglise. Cela ne signifie « en aucune façon (de) diminuer l’importance des formules, des lois et des commandements divins, mais exalter la grandeur du vrai Dieu qui ne nous traite pas selon nos mérites et pas même selon nos œuvres mais uniquement selon la générosité illimitée de sa miséricorde. Cela signifie dépasser les tentations constantes du frère aîné (cf. Lc 15, 25-32) et des ouvriers jaloux (cf. Mt 20, 1-16). Au contraire, cela signifie valoriser davantage les lois et les commandements créés pour l’homme et non vice-versa (cf. Mc 2, 27). »

Voilà tout notre défi aujourd’hui face au mariage dans l’Eglise. Nous savons bien que de brandir des lois, des condamnations, des exclusions constitue en soi un oxymore de la miséricorde divine. Comment alors concilier ce si bel idéal d’union pour la vie et de tenir compte de la réalité des blessures humaines qui peuvent empêcher certains de nos frères et sœurs de vivre cet idéal ? En appliquant la miséricorde de Dieu, nous dit François. Dans une décision collégiale, il a été décidé que l’accueil au cas par cas des différentes situations de souffrance conjugale sera entendu.

Nous repensons à cette parole de Jésus avec la Samaritaine : «  Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu?   Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. » (Jean 8,1-11)

Le pape François s’est adressé aux lanceurs de pierres de son Eglise et leur a adressé ce mot : « L’expérience du Synode nous a fait aussi mieux comprendre que les vrais défenseurs de la doctrine ne sont pas ceux qui défendent la lettre mais l’esprit ; non les idées mais l’homme ; non les formules mais la gratuité de l’amour de Dieu et de son pardon».

L’Eglise retrouve l’esprit de Jésus devant celui qui ne peut vivre l’idéal chrétien. S’aimer toute sa vie est sans aucun doute possible le plus beau chemin qu’il puisse exister pour un couple. Mettre fin à une union entraîne des blessures pour chaque membre du couple… Nous cherchons tous l’Amour, la Joie et la Paix de Dieu. Et François, empli de l’esprit du Christ, nous demande de revêtir le manteau de la compassion plutôt que de la condamnation…

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