L’aurore est en train de céder la place au jour.
Tu t’apprêtes à quitter ta maison pour te retrouver sur la place publique.
Tu laisses le nid de tes secrets, de tes images familières, de tes amours.
Tu entres dans le grand jeu social
où s’entremêlent les hommes et les femmes avec tous leurs mystères.
Bientôt, tu te retrouveras à l’usine, au bureau, à la clinique, à l’atelier.
Bientôt devant toi, l’établi de tes créations ou de tes productions.
Tes mains manipuleront la matière pour la transformer.
Ton esprit se concentrera sur une énigme ou inventera une idée.
Tu te déplaceras d’un endroit à l’autre pour transporter des objets,
pour consulter des livres, pour communiquer avec d’autres hommes ou d’autres femmes.
Aujourd’hui, une partie du monde t’es confiée.
Aujourd’hui, tu peux construire à même les matériaux en vrac de la création,
à même les relations de tes frères et de tes soeurs de la terre,
à même leurs aspirations comme avec leur inquiétudes.
Aujourd’hui, le monde peut grandir à cause de toi.
Les choses peuvent s’embellir et mieux servir tes semblables.
Les personnes peuvent devenir meilleures parce qu’elles t’auront croisé.
Et si jamais tu es retenu loin de la place publique,
si jamais tu ne peux participer au grand chantier du monde,
sache que ta seule présence est une richesse pour l’humanité, si discrète soit-elle.
Ton désir de bonheur s’inscrit dans l’immense aspiration à la joie qui parcourt la planète.
Où que tu sois aujourd’hui, quoi que tu fasses,
demeure solidaire de la famille humaine.
Ensemble, nous dépasserons l’univers.
Billet hebdomadaire,
Responsable de la chronique :Nous dépasserons l’univers
Imprimer Par Denis Gagnon, o.p.Les autres thèmes