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Mari et femme

Imprimer Par Caroline Pinet

Il est de bon ton aujourd’hui de parler de son époux en tant que conjoint. Mari et femme sont des termes désuets. Que l’on soit marié ou vivant en union libre, le terme d’usage demeure conjoint. Le mariage n’est pas en vogue.

Il semble même être boudé. Les gens qui préfèrent l’entente entre conjoints de fait invoquent souvent le désir de s’unir sans institution. Pour eux l’aspect administratif est contraire à l’amour et la liberté qu’ils désirent vivre.

Depuis quarante ans, notre société a vécu des bouleversements qui l’ont amenée à faire table rase de plusieurs concepts qui lui semblaient contraignants et dépassés. Curieusement, depuis quelques années, nous voyons revenir certaines mesures décriées il y a peu. Il en va ainsi pour l’uniforme à l’école. Jadis évacué car perçu comme contraire à l’expression des libertés individuelles, une majorité de parents seraient maintenant pour son retour dans les établissements scolaires publics. On se rend compte que l’uniforme gomme les différences sociales et freine la course aux vêtements de « marque ».

Le mariage, mal compris depuis quelques décennies, pourrait aussi connaître un regain de popularité. L’aspect institutionnel pensé en vue de la protection de la famille au sein de la société qu’elle contribue à enrichir ne pourra être indéfiniment ignoré. S’unir devant des témoins venus célébrer notre engagement pose un socle au pied de notre union. Il s’agit d’un temps fort et fondateur. Une famille a besoin de fondement pour croître solidement. Enfin s’allier Dieu au cœur de notre union viens nous apporter l’impulsion nécessaire à la durée car Il nous encre dans le pardon, le dépassement et le don de soi.

On peut trouver naïfs les jeunes couples qui se marient sans être sûrs de l’autre. Certains choisissent de ne se marier que lorsqu’ils ont déjà bien vécu ensemble, pour éviter tout risque. Pourtant ces jeunes couples sont porteurs d’une espérance rafraîchissante. Debout devant l’autel, ils se tiennent comme au pied d’une haute montagne qu’il leur tarde de gravir. Ils ont les yeux brillants à l’idée de parcourir ces sentiers. Ils se doutent bien qu’ils seront parfois fatigués durant la randonnée, mais ils sont tournés vers la joie des beautés du paysage à découvrir.

Les vieux randonneurs ont beau les prévenir des endroits plus escarpés et dangereux, ils sont motivés et rien ne les dissuadera d’aller de l’avant. Leur souffle de confiance est dynamisant pour tous. Cette espérance doit être nourrie car elle est édifiante. Elle est foi en l’avenir, en l’engagement. Elle dépasse l’union de précaution pour soi, et de méfiance en l’autre. Elle dit à l’autre : « Tu peux compter sur moi, je resterai à tes côtés. Nous sommes liés, tu es mon mari, tu es ma femme.”

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