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Aventure spirituelle,

Responsable de la chronique : Suzanne Demers, o.p.
Aventure spirituelle

Paul-Irénée Couturier

Imprimer Par Martyrologe

En 1953 s’éteignait à Lyon Paul-Irénée Couturier, prêtre catholique dont la vie est un témoignage incontestable et sincère de cet œcuménisme auquel, grâce à lui aussi, l’Église catholique s’ouvrira au cours de Vatican II.

Paul Couturier était né à Lyon en 1881. Après une solide formation scientifique, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre. À trente-neuf ans, il fit une expérience déterminante : mû par le désir de soulager les souffrances des immigrés russes dans le pays lyonnais, il en connut la vie et la foi et se convainquit de la profonde unité qui existait déjà avec les chrétiens d’Orient.

Il approfondit sa connaissance du christianisme orthodoxe et arriva à Chevetogne, où il fut profondément touché par les écrits du cardinal Mercier et de dom Lambert Beauduin.

C’est ainsi qu’il donna vie à ce qui allait devenir la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », dans la conviction que le cœur de l’œcuménisme était la prière même de Jésus : « Que tous soient un. »

Paul Couturier fut aussi à l’origine du groupe des Dombes, né pour promouvoir une meilleure connaissance entre catholiques et protestants français. Il constitua un impressionnant réseau de rapports épistolaires : moyen pour lui de tisser la trame indispensable d’amitié et d’estime entre chrétiens et de poser les fondements des grands dialogues œcuméniques.

À sa mort les messages de condoléances adressés à l’évêque de Lyon de la part de toutes les Églises chrétiennes témoignèrent de la reconnaissance unanime pour l’engagement évangélique d’un homme qui avait su donner une âme à l’oecuménisme.

Lecture

Chaque génération est appelée à se poser de nouveau la question : que faites-vous pour guérir le corps brisé du Christ ? Depuis bien longtemps, depuis des siècles, la charité, lien de l’unité, s’est effilochée. L’unité a été brisée, les chrétiens ont été séparés par la blessure du péché. Et les divisions persistent parce que la charité, dans les cœurs, est encore froide. La charité retrouvera sa flamme, sa flamme de chaleur lumineuse, dans la douleur, dans l’humilité, dans la pénitence, dans la prière, dans la supplication, dans l’ardeur et dans la persévérance de la prière. La prière, comme dit Kierkegaard, est un combat avec Dieu en qui on triomphe grâce à la force même de Dieu.

Paul-Irénée Couturier, Opuscules.

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