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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Marcel Dumont, o.p.
Le rosaire dans la ville

Je t’ai donné ma Mère

Imprimer Par Francine Paquin

 

Les entrailles de Dieu au cœur de père et mère habitent les entrailles de Marie, Vierge et Mère de qui prend chair le Fils de Dieu. «Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle nourrit, cesse-t-elle de chérir l’enfant de ses entrailles? Même s’il s’en trouvait une pour l’oublier, moi je ne t’oublierai jamais! Vois donc, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains, tes remparts sont constamment devant moi.» (Esa, 49, 15-16)  «Je vous salue Marie…et le fruit de vos entrailles est béni.» Par un attouchement divin, Marie reçoit le baiser créateur du Père par lequel l’Esprit-Saint manifeste la toute-puissance de Dieu : l’incarnation du Fils de Dieu conçue en une Vierge Mère préparée de toute éternité pour recevoir le Don de Dieu donné au monde.

Don du Père aux entrailles d’une Mère, le Fils s’incarne pour accomplir la mission qui lui est confiée. Suivant la volonté de son Père, Jésus proclamera jusqu’à la croix la tendresse de Dieu pour que l’humanité trouve en Lui son bonheur. Sur la croix, du côté transpercé du Sauveur naît l’Église de Jésus-Christ; dans la mort de son Fils, Marie enfante l’humanité, tout a été donné. Les entrailles de la Vierge Mère reçoivent le don de Dieu. «Voyant sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : voici ta mère. À partir de cette heure, le disciple la prit chez lui. » (Jn, 19, 26-27) Marie reçoit une mission, elle sera éducatrice auprès de ses enfants tout comme elle le fut pour l’Enfant-Jésus; elle sera l’Étoile qui guide et accompagne les enfants de Dieu devenus ses enfants. Marie, Mère de l’Église la soutiendra dans sa marche vers son Rédempteur. Au pied de la croix, seules les entrailles bénies de l’Immaculée qui avaient porté l’Enfant-Dieu en son sein pouvaient encore accueillir avec un amour divin les enfants rachetés dans le sang de son divin Fils.

Marie nous aime du même amour qu’elle aime Jésus. Les entrailles maternelles qui ont porté Jésus nous portent, nous conduisent sur le chemin de la foi et de l’amour, à la rencontre du Dieu vivant. Avec Marie, nous sommes entrés dans la Nouvelle Alliance, marchant dans ses pas pour accomplir le projet de Dieu tout comme Marie est entrée dans le projet du Père. Comme elle l’a fait pour son Enfant Jésus, Marie se met au service de chacun et chacune de nous afin de rendre ses enfants le plus conformes à l’Enfant né de l’Esprit en elle afin que nous devenions, sous son regard maternel et dans la fidélité de son fiat, des enfants nés de l’Esprit de Dieu. Contemplons le regard émerveillé de Dieu sur la beauté virginale de Marie. Laissons-nous enfanter dans le sein virginal de notre Mère. Par son intercession auprès de son divin Fils, Marie prie pour nous, elle intercède pour nous, elle nous éduque à la vie de Jésus.

Si je prends Marie chez moi, j’accueille avec reconnaissance le don du Père qui me gratifie d’une Mère aimante penchée sur son enfant. J’entre dans l’intimité de Marue pour entendre les battements de son Cœur uni au Cœur de Jésus. Je prends Marie chez moi, je regarde et contemple sa vie auprès de son divin Fils; j’aime ma Mère, je la vénère dans sa fidélité à la volonté de Dieu. Prendre Marie chez soi, c’est vouloir marcher avec elle dans les pas de Jésus et demeurer dans l’action de grâce et la louange, c’est vouloir chanter avec Marie son Magnificat. Prendre Marie chez soi signifie aussi d’accueillir avec amour mes frères et sœurs, comme Marie m’accueille, être pour eux, à l’image de ma Mère, une présence aimante.

Le rosaire dans la ville

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