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Responsable de la chronique : Denis Gagnon, o.p.
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Le 27 septembre 2015

Dieu a choisi de nous rejoindre en épousant la condition humaine. Il est devenu l’un de nous pour que nous fassions partie de sa famille. C’est dire la grandeur et la dignité dont nous sommes revêtus.

Jésus a été le «citoyen» de Nazareth. Ouvrier, fils d’ouvrier. Les évangiles ne disent pas grand-chose de la vie qu’il a menée dans son village. Il a dû travailler à la sueur de son front comme beaucoup de ses compatriotes. Il a sûrement partagé les joies et les peines de sa famille et de ses voisins. Les malheurs l’ont bouleversé. Il a souffert dans son corps et dans son esprit. Il a cherché, il a trouvé, il a parlé, il a écouté. Il a été affectueux, aimable, serviable, sensible, convainquant, heureux. Au fil des jours, il a exprimé de mille façons le sens qu’il donnait à sa vie.

Cet homme  a été et est encore le chemin sur lequel les humains peuvent s’engager pour accéder à Dieu. Aujourd’hui, nous ne le croisons pas en chair et en os comme au temps où il parcourait les routes de Palestine. Mais il se laisse reconnaître dans d’autres êtres humains. Dans tous et chacun. Tout spécialement dans les petits, les pauvres, les marginaux, les moins que rien. En croisant les autres, nous croisons Jésus. Et en croisant Jésus dans les autres, c’est le visage de Dieu que nous contemplons. Tous les visages que nous côtoyons, même les plus méprisables… Surtout les plus méprisés…

Quand nous sommes témoins de la souffrance, de la maladie, du mal, de la mort, Dieu est là. Il nous regarde dans le regard de celui qui a faim, de celle qui a soif. Il se laisse voir dans l’étranger. Il a besoin de nous dans le malheureux sans vêtement. Il quête un peu d’attention dans le malade et le prisonnier.

Aujourd’hui, quand je vois ces milliers de migrants fuir la guerre et le terrorisme, je peux voir Dieu qui prend la route de l’exil. Devant un enfant, le ventre gros et durci par la malnutrition, je peux reconnaître Dieu affamé et mal nourri. Les couples qui vivent péniblement leur vie de couple me renvoient l’image de Dieu déchiré dans son amour.

Dieu a choisi de nous rencontrer en vivant chez nous, avec nous, de nous. Je le rencontrerai sous les traits de Jésus et de ceux qui perpétuent sa présence dans mon Nazareth.

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