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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Thomas-Marie Gillet, o.p.
Le rosaire dans la ville

Salut, Reine des Cieux ! Salut, Reine des Anges !

Imprimer Par Thomas-Marie Gillet, o.p.

Marie Reine des AngesEn ce mois de mars, pendant lequel, Carême oblige, nous nous préparons aux célébrations pascales, je vous propose quelques mots de méditation autour de l’antienne Ave Regina Caelorum. Cette antienne mariale est chantée traditionnellement dans l’Office Divin durant la période allant du 2 février (fête de la Présentation du Seigneur) au Jeudi Saint. Les origines de cette antienne sont mystérieuses. Peut-être a-t-elle vu le jour autour du XIIe siècle dans la mouvance des monastères cisterciens. On dit qu’elle aurait pu être composée par saint Bernard de Clairvaux lui-même. Cette antienne a eu, comme beaucoup d’autres antiennes mariales, pensons au Stabat Mater, une riche fécondité musicale du plein chant grégorien aux compositions classiques, en passant par l’âge d’or baroque. Entrons désormais un peu plus dans la méditation.

Pour entendre l’antienne cliquez ici

 

Ave, Regína cœlórum
Ave, Dómina angelórum,
Salve, radix, salve, porta
Ex qua mundo lux est orta.

Gaude, Virgo gloriósa,
Super omnes speciósa ;
Vale, o valde decóra
Et pro nobis Christum exóra.

« Salut, Reine des Cieux ! Salut, Reine des Anges ! Salut, racine [féconde], salut porte [du Ciel], par laquelle une lumière s’est levée pour le monde ». Marie est bien Reine des Cieux, Reine des Anges depuis son Assomption. Et l’on n’oublie pas de prier cette Reine lors du dernier mystère Glorieux du Rosaire. Marie doit aussi devenir notre Reine et notre guide, spécialement en ce temps de Carême. Vivre le Carême ce n’est pas faire ostensiblement pénitence, se fixer des efforts qu’on ne tiendra pas, offrir à son entourage « une tête de carême sans Pâque » qui n’a rien à voir avec le message chrétien. Vivre le Carême c’est se convertir, se tourner vers le Christ et avec Lui marcher sur les chemins de l’Amour, apprendre à aimer mieux et davantage, découvrir que l’Amour est plus fort que notre péché, que le mal, que la mort. Et pour cet apprentissage quoi de mieux que de nous mettre à l’école de Marie, celle qui a été à la « racine » de l’Amour-même, celle qui ouvre les Portes du Ciel. Au bout du « tunnel » du Carême, la lumière éclate pour le monde, le Christ ressuscite et nous sauve !

« Réjouis-toi, Vierge Glorieuse, belle entre toutes les femmes ; [à Dieu] , ô Toute-Belle, et obtiens-nous par tes prières les faveurs du Christ ». Joie, joie, joie ! Finalement, Carême c’est un temps pour nous faire « tout-beau » avec Marie, c’est un temps pour lustrer le vêtement blanc de la grâce reçu au baptême. Elle nous attend au Ciel et elle ne cesse de prier pour nous notre Bonne Mère demandant à son fils, Notre Seigneur Jésus-Christ, de continuer à nous combler de grâces, ici et maintenant, jusqu’à ce que nous la rejoignons dans la Gloire Éternelle !

Bon, saint et joyeux Carême à tous !

 

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