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Un goût de réglisse noire

Imprimer Par Caroline Pinet

Il n’y a rien qui laisse moins indifférent que la réglisse noire. Ce goût d’anis associé aux souvenirs de l’enfance suscite autant l’aversion que l’engouement. Quiconque offre aux invités ce petit bout de friandise déclenchera dans l’instant des moûts de dédain ou d’enthousiasme, c’est instantané ! Et s’ensuit souvent une discussion où chacun livre sa position concernant la réglisse noire. Et pour ceux qui la détestent, on lui préfèrera la réglisse rouge, mais uniquement la « vraie » !

Chez le couple, rien ne suscite autant de remous que l’arrivée d’un enfant. L’enfant rapproche ou éloigne ses auteurs. L’enfant suscite chez le couple les passions, l’engouement, la fatigue, les querelles, mais presque jamais, contrairement à la réglisse, l’aversion. Si son arrivée chamboule tout, il permet au couple d’aller de l’avant, même si on a parfois l’impression de ne rien faire tant qu’il est petit et coupe nos nuits.

L’enfant se présente nu, sans mode d’emploi. Et, bien que des auteurs proposent des recettes miracles pour accueillir un enfant, rien ne prépare vraiment le couple, si ce n’est l’amour. Sans amour, l’expérience parentale sera amère. Cela prend uniquement de l’amour pour accueillir un enfant, pour lui faire de la place et se donner sans compter.

Quand un des parents ne veut pas s’occuper de l’enfant, on a tôt fait d’amener la division au sein de la vie conjugale. Car tout reposera sur le dévouement d’un seul, avec le reproche de l’autre qui trouvera que l’époux investi dans la mission parentale ne l’est plus assez dans la vie maritale.

Parfois se présente un enfant autre que celui rêvé. Il peut avoir un handicap, être malade, avoir de fortes allergies, ou tout simplement un caractère très difficile. Voilà de quoi mettre à l’épreuve le plus solide des couples. Encore ici, seul l’amour peut nous aider. Dans chaque épreuve, ce qui ne nous tue pas nous renforce.

Il arrive qu’il se présente un enfant de plus que prévu. Combien de mamans, croyant la famille terminée, ont pleuré devant un test de grossesse positif, jugeant ne plus avoir assez d’énergie à donner. Et pourtant, neuf mois plus tard, le bonheur est dans leur bras. Il faut beaucoup d’ajustement, de souplesse pour assumer une famille.

Peut-être plus difficile est l’enfant prévu qui ne vient pas. Pour les époux, ce désir se transforme en manque, et peut faire éclater la relation conjugale. Ensemble, mari et femme doivent se tourner vers un projet fécond qui fera grandir leur amour.

Le couple doit aussi s’adapter à la famille qui change, aux enfants qui grandissent. Les adolescents remettent en question les valeurs familiales proposés par les parents et ébranlent le projet familial. Que de patience cela demande, que de confiance et de pardon !

Les enfants ne sont jamais un rêve, si ce n’est celui de Dieu, qui ne pense jamais comme nous. Ils n’ont pas un goût d’anis, mais d’amour. Et c’est cela qu’ils viennent faire grandir dans la relation conjugale.
L’amour prend patience, l’amour rend service.
Il ne jalouse pas, il ne se vante pas.
Il ne s’enfle pas d’orgueil.
Il ne fait rien de laid.
Il ne cherche pas son intérêt, il ne s’emporte pas.
Il n’entretient pas de rancune.
Il ne se réjouit pas de ce qui est mal.
Mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai.
Il excuse tout, il fait confiance en tout.
Il espère tout, il endure tout.
L’amour ne disparaît jamais.

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