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Aventure spirituelle

Les deux faces de l’amour

Imprimer Par Paul Meunier

Le Petit Prince, conte philosophique, propose un art de vivre qui a tout d’une spiritualité. L’ouvrage est si riche que, pour cet article, je me centrerai sur les deux premiers chapitres, c’est-à-dire lorsque le pilote avait 6 ans et sur sa panne d’avion dans le désert. J’ai fait ce choix parce que ces chapitres me permettent d’aborder des thèmes majeurs de toute spiritualité véritable.

Depuis le départ de sa planète, le premier ami que se fait le petit prince n’est pas l’une des grandes personnes rencontrées lors de ses aventures, mais un renard, tout simplement un renard ! Cet animal devient pour le petit prince le symbole de l’apprivoisement. D’ailleurs, l’être humain et le renard possèdent énormément de traits communs : tous deux sont à la fois farouches et apprivoisables, ont les mêmes peurs devant l’intrus et l’inconnu, les mêmes appréhensions devant l’étranger qui veut faire subitement irruption dans leur vie, et tous deux exigent, avant de faire confiance, d’être « apprivoisés ». Qu’est-ce que ça veut dire ? « C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie “créer des liens…” »1 Pour cela, il n’y a d’autre alternative que de prendre le temps d’établir des liens profonds avec des personnes particulières, forcément particulières. Mais pour qui court sans cesse, prendre le temps d’apprivoiser, d’aimer et de se donner constitue tout un défi ! Cela explique, au moins en partie, que l’apprivoisement se trouve de nos jours « trop oublié ». Cependant, le temps que l’on « perd » à apprivoiser et à aimer est le seul qui compte vraiment, le seul qui, en fait, n’est pas perdu. Car il permet au temps de faire son œuvre, c’est-à-dire de fonder et d’accomplir l’être humain, et non de l’user et de le perdre. La vocation humaine est donc d’aimer.

Le « sédentaire du cœur »

On a cru qu’il suffisait de combler la personne au plan matériel, de lui donner bien-être, confort et sécurité pour la faire grandir. Cependant, on l’a oublié, la commodité et la facilité n’enrichissent pas son humanité mais, au contraire, elles tendent à faire d’elle une sédentaire du cœur. On a perdu de vue une vérité aussi simple qu’essentielle : « Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre. » (Matthieu 4, 4) En ce sens, il importe peu qu’il soit nanti, repu comme un bétail ou même heureux ! Car, contrairement à ce que l’on pense, il ne cherche pas tant la richesse et le bonheur qu’à donner un sens à son coup de pioche. Mais, pour accéder à ce sens, il convient avant tout d’aimer, de se donner et d’apprivoiser. Que valent la fortune, la gloire et le savoir en soi pour qui comprend la vie ? Ce qui compte le plus, n’est-ce pas le sens donné à l’existence ? On réalise ainsi que le défi de l’amour en vaut la chandelle, qu’il mérite qu’on y consacre temps et énergie.

Le temps est la toile de fond sur laquelle se tisse l’existence humaine. Prendre le temps, ou plutôt décider de prendre le temps de créer des liens avec des personnes et des choses, c’est leur permettre de devenir uniques pour soi et, en retour, se permettre d’être unique pour elles. Les autoriser à entrer dans sa vie, à prendre place dans son esprit et dans son cœur, peut-être même une grande place. Librement accepter d’avoir besoin d’elles. N’est-ce pas cela qui fait si peur à tant de « grandes personnes » ? Du coup, c’est donner un sens à son existence. Car la question du sens se trouve intimement liée à l’apprivoisement, à l’échange et à l’amour. Prendre le temps d’apprivoiser et d’aimer, n’est-ce pas plus sérieux que la vaine satisfaction du vaniteux (p. 42-44), que la logique absurde du buveur (p. 44-45), que l’exercice de l’autorité irrationnelle du roi (p. 36-41), que l’esprit de sérieux du businessman (p. 45-49), que les connaissances d’extériorité du géographe (p. 53-57) et que la fidélité de l’allumeur de réverbères à une consigne inepte (p. 49-53) ? Certes oui. Car seuls comptent pour l’être humain l’amour et ses impératifs. L’amour est le sens de toute chose, de toute relation et de toute aventure. L’amour est le sens de la vie. En effet, l’amour peut conférer un sens transcendant aux actes humains. Là est l’essentiel.

L’échange se révèle un exercice qui, vécu dans l’amour, a la puissance de façonner et de créer un être responsable. Du coup, il est délivré de son individualisme et de son égoïsme, du moins un peu. De plus, l’échange ouvre l’être humain à la transcendance, c’est-à-dire à une grandeur qui se situe en dehors de soi. Certes, sans échange, l’humain peut bien fonctionner sur le plan social mais il risque tôt ou tard de se transformer en un « sédentaire du cœur » qui, n’œuvrant que pour lui, vit en vain. Autrement dit, celui qui ne « s’échange » pas n’est rien ou si peu, car il s’avère bien impuissant à naître et à devenir, et à conférer un sens à sa vie. Le problème est d’avoir une âme de propriétaire. Car celui qui veut garder sa vie la perd, et celui qui la perd ou la donne, la trouve (cf. Marc 8, 35). Sans contredit, la personne se constitue dans la mesure où elle aime, c’est-à-dire qu’elle est d’autant plus humaine qu’elle est capable d’aimer, de se donner ou de « s’échanger ».

L’essentiel

Tout au long de ce magnifique conte philosophique, Saint-Exupéry n’a de cesse de tenter de nous convaincre de cette haute vérité : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » (p. 72) C’est à la suite de la rencontre du petit prince avec le renard qu’il nous est donné de mieux comprendre de quoi il en retourne : l’apprivoisement et l’échange, qui donnent accès à l’invisible beauté des gens et des choses, en un mot l’amour, voilà l’essentiel. En effet, qu’est-ce qui rend une personne différente de toutes les autres, unique au monde ? Qu’est-ce qui lui permet de créer un réseau intime de liens qui orientent ses pas et qui donnent un sens à sa vie ? Il n’est qu’une seule réponse : l’amour en acte. L’essentiel ne réside donc pas dans l’apparence, ni dans la possession, ni dans le pouvoir, ni dans la connaissance d’extériorité, mais dans la richesse des liens qui unissent l’être humain aux autres et aux choses.

Orienter sa vie vers l’essentiel… Prendre le temps de vivre et d’aimer. Se trouver en se donnant à plus vaste que soi. Cueillir, comme un fruit de son don, le plus inestimable des biens humains : le sens de ses actes. Apprendre le bonheur non par la conquête d’un sommet mais par l’acte même de marcher vers lui. Prendre au sérieux les relations humaines, l’amour et l’échange, car eux seuls sont capables d’ouvrir l’humain à autre chose que lui-même et, par conséquent, de le mûrir et de le soutenir dans son devenir. Refuser également de s’incurver sur soi-même et de vouer son existence à la poursuite du vent, c’est-à-dire du pouvoir, de la richesse, de la gloire ou de la construction de sa propre statue. En effet, ces conquêtes n’ont aucune valeur en soi car elles se révèlent incapables de faire grandir et d’accomplir l’humain. Ainsi arrive-t-il que l’on perde même si l’on gagne en ces domaines !

Le temps perdu

Il y a des vérités donneuses de sens parce qu’elles réussissent à exprimer la vérité du sujet humain, et aussi parce que toute personne, en tout lieu et en toute époque, peut y reconnaître sa propre expérience comme en un miroir. Nous sommes ici en face de l’une de ces vérités donneuses de sens : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. » (p. 72) Pour voir la beauté et la valeur invisibles des personnes et des choses, il importe avant tout de les apprivoiser. Car l’essentiel ne se lit point dans les apparences ou l’extérieur, ni même dans l’usage et la commodité. Où voyez-vous que l’usage et la commodité enrichissent d’une signification transcendante autrui et le monde ? Où voyez-vous que les apparences ou l’extérieur donnent accès à leur invisible beauté ? Où voyez-vous qu’il s’agit de bien paraître, de posséder et d’utiliser les autres et les choses quand il s’agit essentiellement de devenir et de s’accomplir ?

Le temps que l’on prend, ou mieux, que l’on se permet de prendre pour une rose, un renard ou une personne, ou pour regarder un arbre grandir ou un enfant faire ses premiers pas, pour que des réalités extérieures naissent de même en soi, pour qu’elles fassent partie de soi, ce temps est paradoxalement le seul qui ne soit pas perdu. Car le temps que l’on prend à apprivoiser et à aimer des personnes et des choses particulières permet non seulement de les connaître, mais aussi de donner un sens à sa vie. Le temps que l’on a perdu à cultiver l’amitié rend l’ami important. Le temps que l’on a perdu à réparer le vieux château qui s’affaisse le rend important… Et l’ami et le château naîtront peu à peu en soi. « Il faut longtemps cultiver un ami avant qu’il réclame son dû d’amitié. Il faut s’être ruiné durant des générations à réparer le vieux château qui croule, pour apprendre à l’aimer » disait Saint-Exupéry dans Lettre à un otage (p. 18).

L’être humain est donc fortement invité à s’échanger en plus vaste que lui-même. Seuls l’amour et ses impératifs ont la puissance de l’enrichir en humanité, de l’aider à naître et à devenir. Seuls l’amour et ses impératifs sont capables de créer un réseau mystérieux de pentes et de signes qui, même du bout du monde, l’orientent et le tirent dans telle direction, et qui le remplissent de tant de présences. Seuls l’amour et ses impératifs le fondent et l’accomplissent, le constituant véritablement comme humain, comme sujet particulier et non un autre. Seuls l’amour et ses impératifs lui donnent accès au sens des choses ou le chargent et l’augmentent d’un imperceptible sens. Là est l’essentiel. Mais si l’être humain perd ce sens, alors il se racornit et s’appauvrit.

Le temps perdu à s’occuper d’autre chose que de soi-même confère un sens aux choses. Et seul importe ce sens. Chargé d’une signification qui transcende sa propre personne, on est grandi, augmenté, enrichi. Seul le temps perdu embellit et ennoblit la réalité quelle qu’elle soit, rendant par exemple une personne, un objet ou un renard important, unique au monde, différent de tous ses semblables. Car seul ce temps perdu permet de créer des liens riches et fertiles avec eux. Or, sans lien, toutes les personnes, tous les objets et tous les renards du monde se ressemblent. Qui refuse de perdre son temps à apprivoiser a beau être riche, puissant et savant, il ne peut accéder au sens des choses. Et le sable qui coule du sablier n’aura servi qu’à le perdre et à l’abâtardir, et non à le mûrir et à l’accomplir. Peut-être alors un chagrin mystérieux (car sa cause lui sera inconnue) l’envahira. « Car le chagrin est toujours fait du temps qui coule et n’a point formé son fruit » disait le roi dans Citadelle2 En revanche, celles et ceux qui payent de leur temps et de leur personne ont accès au sens des choses.

L’apprivoisement et l’échange — considérés comme les deux faces de l’amour — révèlent le sens du temps : il est foncièrement construction de l’humain. Dans Citadelle (p. 63), le roi raconte que certains de ses guerriers, qui attendent impatiemment la fin de la guerre, perdent du temps, parfois même beaucoup de temps, afin de capturer et d’apprivoiser un renard des sables. Puis tôt ou tard s’enfuit le renard. « Et il en est un que j’ai vu mourir pour ne s’être défendu qu’avec mollesse au cours d’une embuscade. Et me revint à la mémoire, quand nous apprîmes sa mort, la phrase mystérieuse qu’il avait prononcée après la fuite de son renard, lorsque ses compagnons le devinant mélancolique lui avaient suggéré d’en capturer un autre : “Il faut trop de patience, avait-il répondu, non pour le prendre mais pour l’aimer.” »

Il en faut du temps…

L’expérience des relations révèle qu’il en faut du temps pour créer des liens signifiants avec les gens et les choses. Du temps pour les apprivoiser et les aimer. Du temps pour les connaître plus profondément. Comme dit le pilote, le quatrième jour au matin : « Ah ! petit prince, j’ai compris, peu à peu, ainsi, ta petite vie mélancolique. » (p. 26) Ainsi va la vie ; ainsi vont les rencontres…

Il est normal de ne se révéler que peu à peu, car l’être humain est si vulnérable et fragile, beaucoup plus qu’il ne l’imagine lorsque tout va bien ! La lenteur de l’apprivoisement est une manière de se protéger des blessures et des souffrances éventuelles, et de rechercher un mieux-être psychologique. Pour cela, l’humain se forge dès son enfance, de manière inconsciente, des mécanismes de défense. Doit-il se replier éternellement derrière ces mécanismes et renoncer à aimer vraiment ? Certes non. Car hors de l’apprivoisement et de l’amour, il n’y a aucune connaissance véritable d’autrui. Or, la connaissance d’autrui ne peut s’effectuer que par le respect de la lenteur du temps, par la sollicitude et par l’ouverture. De plus, il n’y a point de connaissance profonde d’autrui sans ce doux visage de l’amour lorsque celui-ci se traduit au quotidien par le respect de l’autre, c’est-à-dire par son accueil tel qu’il est.

Il en faut du temps, du don de soi, des efforts et des sacrifices pour que l’inconnu se transfigure en un visage chaleureux, accueillant et sécurisant, pour que l’étranger devienne un proche, un ami ou un amour, et pour que se révèle peu à peu son trésor intérieur ou son invisible beauté. Il en faut du temps pour saisir les douleurs, les meurtrissures du cœur, les angoisses ou les afflictions qui l’habitent. Il en faut du temps pour comprendre le sens qu’il confère à ses actes. Il en faut du temps… Apprivoiser et aimer, c’est respecter la lenteur du temps.

Apprivoiser et connaître

Dans les sociétés modernes, tout est évalué en fonction de l’efficacité, du rendement et de la rentabilité. On observe une propension à la cérébralisation. Les sentiments font peur. L’avoir prime sur l’être, la connaissance d’extériorité sur la connaissance d’intériorité. Il en résulte une logique sociale où le bien-être matériel devient la fin suprême. Alors émerge une mentalité aussi fallacieuse que dangereuse qui consiste à croire que tout s’achète, y compris l’amour et le bonheur. Or, puisqu’il « n’existe point de marchands d’amis », comme dit le renard (p. 69), l’être humain n’a plus le temps, ou plutôt ne prend plus le temps de se faire des amis. Amis non pas au sens de connaissances, de contacts ou de relations d’affaires – qui tendent généralement à servir leurs intérêts singuliers et égoïstes – mais de véritables relations fondées sur une connaissance d’intériorité. À l’ère des communications, il arrive fréquemment que les individus soient seuls, sans amis véritables pour les comprendre, les soutenir et les aimer tels qu’ils sont, et non pour leur utilité, leur richesse ou leur pouvoir. Quel paradoxe !

L’amour a la puissance de libérer de la prison de la solitude et de faire accéder à une connaissance d’intériorité. L’amour est donc un luxe nécessaire. Cela donne raison au renard de dire : « On ne connaît que les choses que l’on apprivoise ». (p. 69) Il n’y a pas de connaissance profonde des autres et des choses sans apprivoisement ni amour. Comme dit Lucrèce : « Les yeux ne peuvent connaître la nature des choses. » De même, il n’y a point d’apprivoisement ni d’amour possibles sans le respect de la lenteur et du silence du temps, sans la volonté de se donner en acte.

Sans dénigrer le savoir ou, ce qui aurait le même effet malheureux, sans établir un dualisme de connaissances (d’extériorité et d’intériorité), il s’agit de reconnaître deux sortes de connaissances, parfois entremêlées, comme le réseau d’une toile d’araignée. De plus, elles font appel à des formes d’entendement différentes : la connaissance d’intériorité implique une relation riche et signifiante avec le monde, ce qu’au contraire n’exige pas le savoir académique. En ce domaine, comme on en sait des choses ! Mais si on veut tisser avec celles-ci des liens qui pourront nourrir, il n’a d’autres choix que de les apprivoiser et de s’y donner. Pour connaître le domaine, pour en savourer toute son insaisissable richesse, ne convient-il pas de s’y échanger, c’est-à-dire de participer à sa constitution, à son entretien et à sa perpétuation dans le temps et l’espace? Si l’être humain ne devient pas berger, jardinier, cuisinier, domestique ou maçon de tel domaine, si jour après jour il n’échange pas joyeusement sa sueur, son temps et son « corps périssable » contre l’incorruptible domaine, que peut-il connaître de lui-même ? Il n’en sera pas autrement de la patrie, du village, du métier, de la famille ou du royaume de Dieu. Pour accéder au sens des choses, il faut se donner.

Non seulement l’être humain doit-il se donner volontiers afin d’apprivoiser et de connaître plus profondément les gens et les choses, encore faut-il que les systèmes social, politique et économique favorisent un mode d’existence fondé sur l’expérience et la personne. Il apparaît vain et inefficace de rechercher la transformation effective de la personne lorsque la dimension sociopolitique est négligée ou délaissée parce que, bon gré mal gré, elle la conditionne. Comme l’écrit Saint-Exupéry : « […] j’ai trahi mon but si j’ai paru vous engager à admirer d’abord les hommes. Ce qui est admirable d’abord, c’est le terrain qui les a fondés.3 »

L’orientation des humains et des sociétés vers un mode d’existence fondé sur l’être tient de la « conversion », c’est-à-dire d’un changement radical de direction. Certains ont intérêt à ce que rien ne change car ils redoutent d’être victimes de la justice et de la fraternité. Ils proclameront haut et fort que c’est impossible. Mais seul ce choix, à la fois personnel et social, permettrait d’assurer l’avenir et la croissance de la personne. Il redonnerait aussi ses lettres de noblesse aux relations humaines, à l’expérience et à la connaissance d’intériorité. « Pour la première fois de l’histoire, la survie physique de la race humaine dépend d’un changement radical du cœur humain. Mais ce changement n’est possible que dans la mesure où interviennent des changements économiques et sociaux rigoureux capables de donner au cœur humain la chance de changer et le courage et l’envie d’accomplir ce changement.4 »

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1. Sauf indication contraire, les références entre parenthèses renvoient à Antoine de SAINT-EXUPÉRY, Le Petit Prince, coll. « NRF », Paris, Gallimard, 1969 (19461), 93 p.

2. Antoine de SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, coll. « Livre de poche », no 1532-1533-1534, Paris, Gallimard, 1948, p. 47.

3. Id., Terre des hommes, coll. « Folio », no 21, Paris, Gallimard, 1980 (19391), p. 161-162.

4. Éric FROMM, Avoir ou être ?, coll. « Réponses » Paris, Édition Robert Laffont, 1978, p. 26.

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