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Nous deux,

Responsable de la chronique : Caroline Pinet
Nous deux

Mon ami

Imprimer Par Caroline Pinet

 

Sur mon lieu de travail, une femme, quarantenaire, mère de quatre adolescents, travaille discrètement et efficacement. Chaque matin, Sophie a toujours un mot pour faire rire ou une parole bienveillante lorsque nous arrivons. Et, je peux dire qu’elle en abat du travail ! Cette femme, toujours forte, est veuve depuis moins de deux ans. Elle s’épanche peu sur sa vie. On sait qu’à la maison non plus elle ne chôme pas car elle a entrepris de faire les travaux de réparation que son logis nécessitait. Parfois, elle porte un corset cervical car, comme elle répare le plafond de sa cuisine, elle a mal aux cervicales… Une femme remarquable dont on ne soulignera jamais les mérites par une médaille d’ordre national.

Un jour, elle a parlé qu’elle devait aller chercher la voiture de son ami. Cela nous a étonnées avec une autre collègue. Avait-elle retrouvé une âme sœur ? L’autre collègue, sans vouloir être intrusive, lui pose alors des questions sur ce nouvel ami. « Un nouvel ami ? demande Sophie, je n’ai pas de nouvel ami… L’auto de mon ami ? C’est celle de mon mari. Je l’ai toujours appelé mon ami… ».

En quelques mots, nous avons compris l’amour profond dont était encore habitée Sophie. Cet amour vivait encore en elle. En aparté, l’autre collègue me souffle « tu te rends compte de l’amour profond qui les unissait ? ».

J’ai repensé alors à ce magnifique chant de Robert Lebel, tiré d’une épître aux Romains : « Rien, jamais, ne nous séparera de l’amour…  Ni la mort, ni la vie, ni le feu, ni le froid, ni le jour, ni la nuit, ni la faim, ni la soif, ni chaînes, ni menaces. »

Le chant se conclut en « Et si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? ». Nous comprenons soudain combien l’amour avec un grand « A », qui est parfois le fait de l’amour conjugal – mais pas que – nous donne une image de la vie éternelle.  Dieu nous appelle à cette vie éternelle et nous donne la clef : « aimer ». Tout ce qui relève de l’amour ne meurt pas ! Tous nos gestes doivent en être imprégnés. La petite Thérèse parlait même de « ramasser une petite épingle avec amour ».

Dépêchons-nous d’aimer en toute chose et de transformer nos vies par l’amour, car seul l’amour survit. Nous sommes faits pour aimer…

Nous deux

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