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Trésors des religions,

Responsable de la chronique : Bruno Demers, o.p.
Trésors des religions

Prière à Amon, dispensateur de vie

Imprimer Par Prière égyptienne

 

À Thèbes, durant le Nouvel Empire, les marques du développement d’une dévotion personnelle envers Amon sont nombreuses. Cette prière d’un scribe royal, Amenopé, qui y associe sa sœur (ou épouse?), invoque Amon pour obtenir tombe et offrandes, et s’assurer une heureuse destinée après la mort. C’est le dieu sauveur, attentionné envers le faible, celui qui fait vivre en tant qu’astre solaire, qu’implore cette statue de couple adossée à la stèle portant la prière.

 

 

I. Formule d’offrande funéraire

Offrande que donne le roi et Amon-Rê, seigneur des Trônes du Double Pays,
Dieu auguste qui se complaît en la vérité (Maât),
Primordial, qui vient à l’existence au commencement,
Unique, sans pareil,
qui a fait le ciel, qui a affermi le Double Rivage,
qui façonna les dieux et fit les hommes,
Seigneur prestigieux, à l’amour immense,
dont la puissance est grande au sein de l’Ennéade.

Qu’il donne une bonne sépulture après la vieillesse
dans le vénérable occident de Thèbes.

Pour le ka du chef des travaux dans la Place de vérité,
Amenopé, justifié, fils du prêtre d’Amon,
seigneur des Trônes du Double Pays à Kouch, Nakht.

II. Hymne et prière

Qu’il est heureux celui qui se repose parfaitement sur le bras d’Amon,
le protecteur du silencieux, qui sauve l’humble,
qui donne le souffle à qui que ce soit qu’il aime
et lui prépare une heureuse vieillesse à l’occident de Thèbes.

Pour le ka du scribe royal, directeur du Double Trésor
dans la place de vérité, Amenopé justifié. Il dit :
Ô mon dieu, seigneur des dieux,
Amon-Rê, seigneur des Trônes du Double Pays,
tends-moi la main; sauve-moi!
Lève-toi pour moi, fais-moi vivre!
Tu es le dieu unique, qui n’a pas de pareil.
C’est Rê qui se lève dans le ciel lointain,
Atoum qui a fait les rekhyt ,
qui écoute les prières de celui qui crie vers lui,
qui arrache l’homme de la main du violent,
qui amène le Nil à ceux qui s’en nourrissent,
guide parfait de tout homme.

Lorsqu’il se lève les rekhyt vivent,
leurs cœurs vivent chaque fois qu’ils le voient.
Il donne le souffle à ce qui est dans l’oeuf,
fait vivre hommes et oiseaux
fabrique ce dont ont besoin les souris dans leurs trous
et pareillement les vers et les puces.
Qu’il me donne un beau tertre funéraire après la vieillesse;
maintenant que je suis sauvé dans ta main.

Pour le ka du scribe royal Amenopé (et de) sa sœur,
la dame de maison Hathor, justifiée, surnommée Henro [?].


A. Barucq, F. Daumas, Hymnes et prières de l’Égypte ancienne,
Paris, Le Cerf, « LAPO » no 10, 1980, p. 201, 203, no 70.

 

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