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Aventure spirituelle,

Responsable de la chronique : Suzanne Demers, o.p.
Aventure spirituelle

Bienheureuse Dina Bélanger

Imprimer Par Edmond Robillard, o.p.

Sainte Cécile est devenue patronne des musiciens très probablement pour avoir été choisie comme protectrice d’une Académie de musique, à Rome; et c’est pour avoir été musicienne que Dina Bélanger est devenue Soeur Marie Sainte-Cécile-de-Rome, religieuse de Jésus-Marie. Née à Québec, le 10 avril 1897, Dina goûta très tôt les faveurs divines, mêlées à sa jeune ferveur. Apprenant que son nom, Dina, était le nom d’une fille de Jacob, elle décida de devenir sainte, pour «donner une patronne» chrétienne aux femmes du Québec qui désormais porteraient ce nom.

Sa première communion fut le premier très grand événement de sa vie; elle bénéficia du décret de Pie X invitant les enfants à la communion fréquente. Entourée et comblée par ses parents, elle n’envisagea pas moins très tôt le désir de se donner à Dieu dans la vie religieuse et, ayant demandé à Dieu la grâce de ne jamais l’offenser par une faute vénielle volontaire. Un premier vendredi d’octobre 1911, elle consacra privément sa virginité à Dieu, brûlant du désir d’être martyre. D’octobre 1916 à juin 1918, elle étudia au Conservatoire Our Lady of Peace, de New York. Revenue à Québec, elle continua de suivre des cours d’harmonie, par correspondance. En 1921, elle entra au Noviciat des soeurs de Jésus-Marie, à Sillery, enseigna la musique à ses étudiantes. Elle mourut à Québec le 4 septembre 1929 et fut béatifiée par Jean-Paul II, le 20 mars 1993.

Retenons de cette âme toute à Dieu, mais éprouvée d’angoisses morales, l’ordre que Jésus lui donna: «Souris à tout, même quand je te broie!» Trois influences s’exercèrent sur sa vie: l’Eucharistie, dont elle a écrit: «Ma faim de la communion croissait toujours. Une journée sans pain, n’est-ce pas une journée sans soleil, des heures dont le soir tarde à venir?»; le Sacré-Coeur, qui lui révéla sa grande affliction d’être si peu aimé, même de ceux qui lui ont consacré leur vie, et qui lui confiait: «Bien peu d’âmes, même consacrées, savent compatir à l’agonie de mon Coeur…». La Sainte-Trinité enfin, au sujet de laquelle Jésus lui dit: «Ma petite épouse, je veux te faire pénétrer plus avant dans les profondeurs de la très Sainte-Trinité. Viens dans l’ESSENCE DU COEUR DE DIEU, dans l’ESSENCE MÊME DE LA DIVINITÉ!».

Une caractéristique de sa spiritualité la rapproche de Ste Thérèse de Lisieux: son besoin de s’offrir pour les âmes sacerdotales, car Jésus lui a dit: «Un grand nombre d’âmes se perdent, parce que beaucoup de mes prêtres ne m’aiment pas assez. Ils ne touchent pas les coeurs, parce qu’ils ne sont pas assez unis à Moi. Ils comptent trop sur des moyens humains et sur leur activité propre, et pas assez sur mon amour divin».

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