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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Thomas-Marie Gillet, o.p.
Le rosaire dans la ville

Le Rosaire et la famille

Imprimer Par Paul VI

chapeletDu 5 au 19 octobre se déroule à Rome l’assemblée générale extraordinaire du Synode des Évêques avec comme thème de réflexion et de travail les “défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation”.

A l’issue de cette assemblée le pape François procédera à la béatification de son prédécesseur le pape Paul VI. Dans l’exhortation apostolique “Marialis cultus” (“Le culte marial aujourd’hui”), Paul VI consacre les derniers paragraphes de son exposé (n.42 à 55)  à la pratique du Rosaire.

Si le Rosaire est une prière évangélique, une prière christologique, et un excellent moyen de contemplation, le pape Paul VI nous rappelle aussi combien le Rosaire peut et doit être une prière familiale. Chers lecteurs, en ce mois du Rosaire puissions nous prier le chapelet en famille et demander à Marie, Notre Mère, d’intercéder pour nos pasteurs afin que l’Église sache accueillir de manière renouveler, pour le temps d’aujourd’hui, tous ses enfants ; que les familles redeviennent des cellules de rayonnement de l’amour et de la vie mêmes de Dieu.

Extrait de l’Exhortation apostolique Marialis cultus :

« Nous voudrions maintenant, en continuité avec les intentions de nos Prédécesseurs, recommander vivement la récitation du Rosaire en famille. Le Concile Vatican II a mis en lumière comment la famille, cellule première et vitale de la société, « par l’amour mutuel de ses membres et la prière faite à Dieu en commun, se présente comme un sanctuaire domestique de l’Église ».

La famille chrétienne apparaît donc comme une « Église domestique » si ses membres, dans leur milieu propre et selon leurs tâches respectives, travaillent ensemble à promouvoir la justice, pratiquent les œuvres de miséricorde, se consacrent au service de leurs frères, prennent part, dans un cadre plus vaste, à l’apostolat de la communauté locale et s’insèrent dans son culte liturgique ; et aussi s’ils élèvent en commun de ferventes prières vers Dieu : cet élément venant à manquer, le caractère même de famille chrétienne ferait défaut. C’est pourquoi, un effort concret pour instaurer la prière en commun dans la vie de famille doit normalement faire suite à la redécouverte de la notion théologique de la famille comme Église domestique.

En accord avec les directives conciliaires, la Présentation générale de la Liturgie des Heures range à juste titre la cellule familiale au nombre des assemblées auxquelles sied la célébration en commun de l’Office divin : « Il convient (…) que la famille, en tant que sanctuaire domestique de l’Église, ne se contente pas de pratiquer la prière en commun, mais aussi qu’elle s’unisse plus étroitement à l’Église en utilisant, suivant ses possibilités, l’une ou l’autre partie de la Liturgie des Heures ». On ne doit rien négliger pour que cette indication claire et pratique trouve dans les familles chrétiennes une application croissante et joyeuse.

Mais, après la célébration de la Liturgie des Heures – sommet que peut atteindre la prière familiale – il n’y a pas de doute que le Chapelet de la Vierge Marie doit être considéré comme une des plus excellentes et des plus efficaces « prières en commun » que la famille chrétienne est invitée à réciter. Nous aimons penser en effet, et nous espérons vivement, que si la rencontre familiale devient un temps de prière, le Rosaire en est une expression fréquente et appréciée. Nous savons bien que les nouvelles conditions de vie des hommes ne facilitent pas à notre époque les moments où la famille peut se rassembler et que, même lorsque cela se produit, de nombreuses circonstances rendent difficile de trouver dans la rencontre une occasion de prière.

C’est difficile, sans aucun doute. Mais c’est également caractéristique de l’agir chrétien que de ne pas céder devant les conditionnements ambiants, et au contraire de les surmonter ; ne pas succomber, mais faire face. C’est pourquoi, les familles qui veulent vivre en plénitude la vocation et la spiritualité propre de la famille chrétienne doivent dépenser toute leur énergie pour endiguer les forces qui empêchent la rencontre familiale et la prière en commun. »

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Paul VI. Exhortation apostolique Marialis cultus, n.52-54.

 

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