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Prions!

Imprimer Par Denis Gagnon

Le diocèse de Montréal est en pleine campagne de financement. Chaque année, la publicité de l’événement ne manque pas d’originalité. Le concept retenu, cette fois-ci, fait beaucoup jaser. Nous sommes invités à prier pour que le club de hockey Canadien remonte la pente et se retrouve dans les finales.

Le message n’est pas clair, mais il est évident, dirait La Palice! Il fait parler. Surtout, il fait sourire. En général, les commentaires sont sympathiques. Notre archevêque a même eu sa photo dans les journaux. Certains croient qu’il affiche ainsi ses couleurs sportives!…

J’ai ri comme tout le monde, mais des questions ont surgi dans mon esprit : peut-on prier pour gagner la Coupe Stanley? Peut-on s’adresser à Dieu pour que les descendants de Maurice Richard sortent de leur léthargie? Scott Gomez ou Mathieu Darche sont-ils si peu performants qu’ils aient besoin d’un miracle?

Un ami – qui pourrait devenir un bon théologien – m’a fait la remarque suivante : «Si Dieu s’en mêlait, les joueurs n’auraient aucun mérite. Et s’ils venaient à se classer en bonne place, c’est au Tout-Puissant qu’il faudrait remettre la coupe.»

On ne demande pas tout à Dieu. Bien des prières devraient être dirigées vers le priant plutôt que vers le prié. Concrètement, dans beaucoup de circonstances de la vie, c’est nous qu’il faut prier d’attraper la rondelle et de la rentrer dans le but. L’enfant demande tout à ses parents; l’adulte se retrousse les manches et voit à ses affaires.

S’il fallait que Dieu s’en mêle, il se retrouverait dans une situation «inconfortable»! Que diraient les gens de Boston ou de Toronto si Dieu favorisait Montréal à leur détriment? Si Dieu, tout bon Dieu qu’il est, laisse les joueurs prendre leurs responsabilités, les gagnants auront le mérite d’avoir gagné et les perdants pourront se reprendre la saison suivante.

Au hockey, prions, mais prions les entraîneurs et les joueurs!

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