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Nous deux,

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Nous deux

Prends ma main

Imprimer Par Caroline Pinet

Récemment, dans notre entourage, une femme, maman de plusieurs jeunes enfants, a été diagnostiquée comme ayant une grave maladie dégénérative. Depuis que le verdict est tombé, il est étonnant de voir que pas une seule fois celle-ci ne s’est apitoyée sur son sort. Lors d’une rencontre de prière, elle souhaitait sa guérison, non pour elle-même, mais pour son mari et ses enfants. Elle se désolait de voir combien tout se reposait sur son époux. Elle souffrait pour lui, pour ses petits. Elle disait cela de son fauteuil roulant, sans mentionner combien la perte de ses jambes devait être un bouleversement pour elle-même!

Notre vie donnée dans le mariage ne nous appartient plus tout à fait. S’il n’est pas de bon ton de le déclarer tout haut dans une société du “je pense d’abord à moi”, c’est tout de même le sentiment de plusieurs couples mariés. Sentiment et non ressentiment. Tel cet ami habitué à la vitesse au volant, qui conduit soudain prudemment. Il est maintenant lié à sa femme. Il ne vit plus pour lui-même, il vit beaucoup et surtout pour sa femme et ses enfants. Ce qui l’amène à changer profondément.

On peut se demander, à juste titre, si la méfiance de l’autre à outrance n’aggrave pas le taux de divorce. Si l’on ne se réfère qu’au climat social, on ne nous prépare pas à vivre en couple. La vie à deux nécessite la confiance, le don de soi, voire jusqu’à l’oubli de soi. On nous mets en garde d’avoir chacun son compte, par précaution. Il faut avoir chacun ses amis, ses contacts, son temps pour soi par prévention. Si ces conseils ne sont pas tous à déplorer, il est regrettable de les retrouver en vogue partout dans les magazines .

Chacun de nous a un bon fond d’égoïsme contre lequel il lutte constamment afin de vivre en couple. Penser à soi est d’abord un réflexe instinctif de survie. On s’oublie difficilement, contrairement à la pensée dominante qui est véhiculée.

Donner sa main à l’autre, c’est aussi engager totalement sa vie. En s’investissant ainsi, on change, on évolue et on s’enrichit. Jésus parlait de perdre sa vie pour la sauver…

Nous deux

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