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L’énorme défi de la paix

Imprimer Par Denis Gagnon

La Corée du Nord aurait procédé à des essais nucléaires. Aux Nations Unies comme un peu partout sur la planète, on a protesté. Même les pays qui ont déjà l’arme atomique, comme les États-Unis, ont levé la voix haut et fort.

Très bien. Et avec raison. Tout pays qui possède des armes puissantes est potentiellement un attaquant. Bien sûr, il dira qu’il s’est armé pour se défendre. Mais rien n’empêche qu’il puisse devenir lui aussi un attaquant.

Les êtres humains habitent une petite planète. Ils sont proches les uns des autres. En se voisinant, ils peuvent s’attacher les uns aux autres, devenir de vrais amis. Chaque personne est une richesse à découvrir. Chacun, même le plus méchant, a sa part de bonté, plus ou moins tapi dans les recoins de son être.

Malgré leurs grandes qualités, les êtres humains trouvent le moyen de se chicaner et de faire la guerre. Ils savent pourtant qu’il y a plus de bonheur à s’entendre qu’à se taper dessus. Ils se disent souvent les uns aux autres que la violence engendre la violence. Ils se rappellent qu’ils désirent profondément la paix. Que la quiétude intérieure dépend de l’harmonie entre les peuples et entre les personnes.

Ils se disent tout cela…. Ils y croient profondément… Malgré leur bonne volonté, ils s’égratignent mutuellement. Ils se crient des bêtises. Ils se méfient les uns des autres. Ils voient en l’autre une menace pour eux-mêmes.

La paix est un trésor fragile, qui dort dans des vases tout aussi fragiles. L’amour n’a aucune garantie d’avenir. Il doit compter sur la confiance, sur la bonne volonté. Pour vivre en harmonie les uns avec les autres, nous n’avons pas d’autres moyens que notre intelligence, notre volonté, notre jugement. C’est peu et beaucoup à la fois. Le seul inconvénient: ces grands biens sont répartis inégalement. Et les uns ont peur que les autres en soient dépourvus, et vice versa.

Vivre est un risque. Vivre en paix, un énorme défi. Nous ne le réussirons qu’en essayant de le prendre au sérieux. Et en nous relevant de nos chutes. Et en recommençant sans cesse. Dans la fidélité à soi-même. Dans la fidélité à nos alliances, celles que nous avons conclues comme celles que nous pourrions signer pour assurer un avenir aux générations qui nous suivent et à la petite planète que nous habitons.

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