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Le rosaire dans la ville,

Responsable de la chronique : Marcel Dumont, o.p.
Le rosaire dans la ville

Mystère glorieux : Le couronnement de Maie

Imprimer Par Marcel Dumont, o.p.

« Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle est enceinte, elle crie, dans les douleurs d’un enfantement ». (Ap 12, 1-2)

Vierge Marie, toi notre Mère, nous voici maintenant arrivés à la fin de ce parcours des vingt mystères du Saint Rosaire, don de l’Esprit et de ton intercession, pour le salut de tes enfants dans le rythme des âges de l’Église. Comment se fait-il que nous puissions te couronner Mère dans la contemplation du mystère de ta vie, toi, Celle qui fut choisie par le Père depuis toute éternité pour vivre, réaliser une mission unique auprès de son Fils Unique? Une mission maternelle qui aura comme en écho, l’œuvre de la rédemption elle-même! Ta maternité devait résonner au rythme de l’œuvre du Fils auprès de l’humanité entière.

Le Livre de l’Apocalypse nous dit qu’Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme… une Mère! Et, le Livre de la Genèse 3, 15, nous laisse entendre clairement, comme un Proévangile, que la Femme aura un rôle plus qu’essentiel de par sa mission maternelle pour vaincre la Bête : « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme entre ta descendance et sa descendance, celui-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » Cette Femme, Marie, cette Mère c’est toi! Toi qui fus attendue de par les âges du monde afin de combler le cœur du Père en une mission maternelle unique et exceptionnelle de par l’univers entier.

Une Femme, ayant le soleil pour manteau ». Bien sûr, nous voyons spontanément, par la grâce singulière qui t’habite, qui anime tes entrailles de mère, une lumière du Ciel qui t’enveloppe. Mais, il y a plus, et bien plus, nous comprenons que l’ondée lumineuse qui se dégage de la grâce dont tu es revêtue est divine, toi la « Comblée de grâce ». La divinité même du Très-Haut repose sur toi, tout comme l’ange Gabriel te l’avait dit à l’Annonciation : « l’Esprit Saint viendra sur toi »! Mais, alors, ne pourrions-nous pas conclure que ce qui émane de ta chair préservée du péché serait la grâce de la Maternité divine? Comment pourrions-nous faire autrement, pour ne pas nous laisser interpeller en ce sens par le mystère unique qui est le tien? Tu es mère et mère pour l’éternité, l’éternité de tous les élus! Tu ne peux donc rayonner une autre lumière que celle de la Maternité qui te fut confiée par le Père et par le Ciel pour les âges des âges.

Comme le dit un jour la mystique Marthe Robin : Mais, si Marie est Reine, c’est d’abord parce qu’elle est Mère. Ainsi, la royauté que nous méditons, que nous célébrons en ce mystère n’a d’égale que ta maternité, et ta Maternité divine! « La lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles ». Les douze étoiles, les douze tribus d’Israël, telle est là ta couronne de gloire! Aucun de tes enfants sur la terre, et même dans le Ciel, ne pourra pénétrer, la profondeur insondable de la grâce qui te fut faite, tant est riche et grand ce mystère. Nous aurons l’éternité pour contempler dans le cœur même de la Trinité Sainte l’intimité qui te fut confiée dans la vie de l’Esprit. Une intimité qui te fait l’intime du Dieu trois fois saint en son désir brûlant de sauver chacun de ses enfants. Heureuse es-tu Vierge Marie d’avoir été la choisie de Dieu. Heureuse es-tu Vierge Marie d’être notre Mère! Heureuse es-tu Marie de Nazareth d’être notre Reine! Nous te saluons, nous t’aimons, nous rendons grâce à Dieu pour le don inépuisable de ta maternité, de ta Maternité divine! Amen!

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