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Témoins du Christ,

Responsable de la chronique : Marius Dion, o.p.
Témoins du Christ

Les familles, missionnaires dans la vie de tous les jours

Imprimer Par Pape François

À Rome, le 14 septembre 2014, dans la Basilique Saint Pierre, 20 couples se sont conféré le Sacrement de mariage, en échangeant leurs consentements, en présence du Pape François, dans la joie et les larmes d’émotion. Voici des extraits de son homélie.

La première lecture nous parle de la marche du peuple de Dieu, au désert. Pensons à nos gens en marche, guidés par Moïse : c’était surtout des familles : des pères, des mères, des enfants, des grands-parents ; des hommes et des femmes de tout âge, beaucoup d’enfants, avec les plus vieux qui éprouvaient la fatigue. Cela fait penser aux familles, à nos familles en chemin sur les routes de la vie, dans l’histoire de chaque jour… Elle est incalculable la force et la charge la vie, dans l’histoire de chaque jour… Elle est incalculable la force et la charge d’humanité contenue dans une famille : l’aide réciproque, l’accompagnement éducatif, les relations qui grandissent avec la croissance des personnes, le partage des joies et des difficultés…

Et les familles sont le premier lieu où nous nous formons comme personnes et en même temps elles sont « les briques » pour la construction de la société. … Cela fait penser aux couples d’époux qui « ne supportent pas le voyage », le voyage de la vie conjugale et familiale. La fatigue du chemin devient une lassitude intérieure ; ils perdent le goût du mariage, ils ne puisent plus l’eau de la source du sacrement. La vie quotidienne devient pesante, et bien des fois, « écœurante ».

En ce moment de désarroi, dit la Bible en parlant de la marche au désert, arrivent les serpents venimeux qui mordent les gens, et beaucoup meurent. Ce fait provoque le repentir du peuple, qui demande pardon à Moïse et lui demande de prier le Seigneur pour qu’il éloigne les serpents. Moise supplie le Seigneur et celui-ci donne le remède : un serpent de bronze, suspendu à une hampe ; quiconque le regarde sera guéri du venin mortel des serpents. Jésus s’est identifié à ce symbole ; en effet, le Père, par amour, l’a donné aux hommes, Lui, le Fils unique, pour qu’ils aient la vie  (Jean, 3, 13-17).

Le remède que Dieu offre au peuple vaut aussi, en particulier, pour les époux qui « ne supportent pas le chemin » et sont mordus par les tentations du découragement, de l’infidélité, de la régression, de l’abandon… A eux aussi, Dieu le Père donne son Fils Jésus, non pour les condamner, mais pour les sauver : s’ils se confient à lui, il les guérit par l’amour miséricordieux qui surgit de sa croix, par la force d’une grâce qui régénère et remet en chemin, sur la route de la vie conjugale et familiale.

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L’amour de Jésus, qui a béni et consacré l’union des époux, est en mesure de maintenir leur amour et de le renouveler quand humainement il se perd, se déchire, s’épuise. L’amour du Christ peut rendre aux époux la joie de cheminer ensemble ; parce que le mariage, c’est cela : le cheminement ensemble d’un homme et d’une femme, dans lequel l’homme a la tâche d’aider son épouse à être davantage femme, et la femme a la tache d’aider son mari à être davantage homme. C’est la tâche que vous avez entre vous. « Je t’aime, et par cela je te fais plus femme » – « Je t’aime, et par cela je te fais plus homme ».

C’est la réciprocité des différences. Ce n’est pas un chemin simple, sans conflits, non, il ne serait pas humain. C’est un voyage exigeant, parfois difficile, parfois aussi conflictuel, mais c’est la vie ! Et parmi cette théologie que nous donne la Parole de Dieu sur le peuple en marche, aussi sur les familles en marche, sur les époux en marche, un petit conseil. Que les époux se disputent : c’est normal. Cela arrive toujours, mais je vous conseille de ne jamais finir la journée sans faire la paix. Jamais. Un petit geste est suffisant. Et ainsi on continue à marcher. Le mariage est symbole de la vie, de la vie réelle, ce n’est pas une fiction » ! C’est le sacrement de l’amour du Christ et de l’Église, un amour qui trouve dans la croix sa vérification et sa garantie.

Je vous souhaite, à vous tous, un beau chemin : un chemin fécond : que l’amour grandisse. Je vous souhaite du bonheur. Il y aura des croix : elles y seront ! Mais le Seigneur est toujours là pour nous aider à avancer. Que le Seigneur vous bénisse !

C’est la troisième fois qu’un pape, dans l’histoire récente, préside une messe de mariage : le saint pape Jean-Paul II avait présidé la messe de mariage de plusieurs couples également pour l’Année de la famille en 1994 et pour le Jubilé des familles en l’An 2000.

Traditionnellement aussi, des jeunes mariés participent chaque semaine à l’audience du mercredi, les jeunes femmes reconnaissables à leur robe de mariage, revêtue une nouvelle fois pour l’occasion, et le pape leur adresse à chaque fois une parole spécifique.

Pape François

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