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Dieu en famille,

Responsable de la chronique : Élaine Champagne, l.o.p.
Dieu en famille

Long comme un jour sans pain

Imprimer Par Raphaël Pinet

Ce dimanche matin, nous prenons le temps en famille d’aller à Cîteaux, non loin de Dijon, assister à la messe dominicale célébrée par les successeurs de Saint-Bernard.

Tout de suite pris par la beauté solennelle des chants monastiques, nous goûtons à la lenteur oubliée des textes et des chants qui nous invitent à un autre rythme.

Citeaux

Qui nous invitent ?

Qui nous forcent plutôt. Car le décorum qui nous séduit au départ devient vite pesant. Faut-il que ces bons moines entonnent tous les couplets. Ne pourrait-on accélérer un peu le Gloria, condenser la prière eucharistique, couper ça et là quelques prières superfétatoires ?

Les enfants s‘ennuient et les parents aussi.

Un responsable de séminaristes, un jour, a parlé de la Foi et de la vocation avec ses trois « e » : émerveillement, écoeurement, engagement. Telle une belle messe cistercienne, belle mais un peu longue, notre vie de Foi, notre vie humaine, notre vie en famille connaît ces trois étapes. Le rythme de nos agendas, les contraintes de notre temps nous font « zapper » les expériences de vie lorsqu’elles atteignent le stade de la lassitude.

Le Christ nous demande de passer le col de montagne au-delà duquel se laisse découvrir le pays où coule le lait et le miel. Puissions-nous montrer à nos enfants à savoir tendre la main vers les herbes amères pour mieux goûter le miel de l’approfondissement.

One thought on “Long comme un jour sans pain

  1. nicole 86

    Bonjour,

    je n’ai pas le bonheur de connaitre Citeaux mais je vis le contraire de votre expérience ( je n’ai pas d’enfant), j’ai l’impression de toujours “courir” lors des célébrations dans les églises paroissiales et les offices dans les abbayes cisterciennes ou bénédictines que j’ai eu la chance de fréquenter me permettent (enfin) de trouver le tempo qui est le mien. Je me pose la question s’il n’y a pas de ma part un peu de complaisance par rapport à cette liturgie ? je crois pouvoir répondre depuis que j’ai vécu des offices uniquement dits et non pas chantés, c’est le temps qui correspond à mon approche très lente.
    J’assiste souvent aux messes dans le couvent dominicain proche de chez moi et j’ai beaucoup de difficulté à suivre le rythme même si j’y ai vécu une très belle vigile de Pâques, où la Joie éclatait dans une liturgie particulièrement soignée.

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